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Reportage
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A quelques heures du scrutin, la capitale économique du Nevada voit des centaines de démarcheurs arpenter ses rues pour grappiller quelques voix qui pourraient faire la différence. Les démocrates, mieux préparés, s’appuient sur une campagne «précise» et «structurée».
Il est Election Day moins une à Las Vegas, les démarcheurs dépêchés par les campagnes en chaque recoin des Etats-clés n’en peuvent plus et les électeurs non plus. Au soir du samedi 2 novembre, à trois dodos du scrutin, les démocrates du Nevada revendiquaient avoir frappé à plus de 100 000 portes et effectué près d’un million d’appels rien que dans la journée. «Je dois me motiver chaque matin pour continuer à faire le boulot, geignait alors Reed (1), salarié stakhanoviste de la campagne Harris-Walz. Je pense encore que c’est important mais, à ce stade, la plupart ont pris leur décision, y compris de ne pas voter, et c’est très frustrant. On voit une grande lassitude des électeurs. Si certains apprécient toujours qu’on soit là à encourager le vote, d’autres sont exaspérés par le harcèlement et se défoulent sur nous. Je veux juste que Trump disparaisse pour de bon ! C’est ce qui me fait avancer. Encore trois jours !»
A l’avant-veille de l’élection, l’heure n’est d’ordinaire plus à la persuasion, afin que les émissaires des candidats concentrent leurs ultimes efforts sur les électeurs acquis à la cause n’ayant pas pris part au vote anticipé, à qui il s’agit de rappeler qu’ils sont attendus aux urnes mardi. Mais aussi impensable que cela puisse paraître, i
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