A la cathédrale Notre-Dame de Paris, la guerre des vitraux ne fait que commencer

Les artistes contemporains, finalistes du concours pour la création de nouveaux vitraux dans la cathédrale, défendent leurs projets ce mercredi 6 novembre. Quelle que soit leur pertinence, les défenseurs du patrimoine attaqueront en justice ce grand projet d’Emmanuel Macron qu’ils considèrent comme un «fait du prince».

Lundi, les huit finalistes du concours lancé en décembre 2023 par Emmanuel Macron en accord avec le clergé pour la pose de vitraux contemporains dans Notre-Dame de Paris rendaient leurs projets. Grand oral prévu mercredi 6 novembre. La reprise de l’incendie politique est donc estimée sous peu, à l’annonce du lauréat probablement lors de la réouverture du site les 7 et 8 décembre. Ces prochaines semaines en effet, tandis que le comité artistique étudiera les différentes propositions de baies pour les six chapelles du bas-côté sud de la nef de la cathédrale, et quelle que soit la pertinence esthétique et liturgique du projet retenu, la plus ancienne association de protection de patrimoine en France, Sites & Monuments, réunira ses derniers arguments avant d’attaquer en justice toute autorisation de modification du bâtiment historique délivrée par le préfet de région. S’ils échouent, des vitraux du XXIe siècle seront posés en 2026 en lieu et place des «grisailles» (vitraux décoratifs aux motifs géométriques) d’Eugène Viollet-le-Duc pourtant retrouvées intactes après l’incendie de 2019. Les verrières du XIXe siècle, elles, seront conservées et exposées dans un nouveau musée, le Musée de l’œuvre de Notre-Dame.

Dans la communauté internationale d’artistes, de chrétiens, d’historiens des religions, de l’art et du patrimoine, beaucoup s’enthousiasment de découvrir les œuvres que Jean-Michel Alberola, Daniel Buren, Claire Tabouret, Philippe Parreno, Yan Pei-Ming, Christine Safa, Gé