Après le déluge
Les épisodes orageux se sont succédé en octobre en France, entraînant des pluies diluviennes et inondations. Un arrêté publié ce mardi 5 novembre a qualifié de catastrophe naturelle ces évènements qui ont touché des centaines de villes et qui permet ainsi les indemnisations d’assurances.
Une décision qui va ouvrir la voie aux indemnisations d’assurances pour les sinistrés. L’état de catastrophe naturelle a été reconnu dans près de 380 communes, selon un arrêté paru au Journal officiel ce mardi 5 novembre, principalement pour les inondations exceptionnelles survenues tout au long du mois d’octobre et qui ont touché le Sud-Est, le Centre-Est et la région parisienne. Les sinistrés des onze départements concernés disposent de trente jours pour se rapprocher de leur assurance. L’indemnisation interviendra ensuite dans un délai de trois mois, avec le versement d’une avance sous deux mois, précise le site Service Public.
Les communes concernées sont situées dans l’Ardèche, le Rhône, la Loire, les Alpes-Maritimes, les Yvelines, l’Essonne, la Lozère, la Loire-Atlantique, l’Eure-et-Loir, la Haute-Loire et la Corrèze.
Les événements climatiques extrêmes se sont succédé en octobre, avec une première tempête le 8 octobre. Kirk a balayé la France touchant 7 départements dans la moitié nord, particulièrement la Seine-et-Marne, mais aussi causant des crues dans les Alpes Maritimes.
Ensuite, du mercredi au vendredi 18 octobre, un épisode cévenol intense a frappé le Sud-est et jusqu’au Centre-Est. Le Rhône, la Loire, la Haute-Loire, l’Ardèche, la Lozère et les Alpes-Maritimes ont fait face durant deux jours à un déluge inouï. Au total, plus d’un millier de personnes ont été évacuées ; des routes, des voies de chemins de fer et des écoles ont été fermées et plusieurs milliers de foyers privés d’électricité. Ce fut l’épisode «le plus intense jamais enregistré sur deux jours depuis le début du XXe siècle», selon Météo France.
Au même moment, et seulement une semaine après le passage de la tempête Kirk, l’Ile-de-France a été frappée par un orage intense dans la nuit du 17 au 18 octobre. Les Yvelines et l’Essonne ont été particulièrement touchés par ces pluies diluviennes causant des inondations et des coulées de boues importantes. De ce fait, respectivement 46 et 16 communes de la région parisienne ont été reconnues en état de catastrophe naturelle ce 5 novembre.
Réchauffement climatique
Après avoir enregistré le mois de septembre le plus pluvieux depuis vingt-cinq ans, Météo-France a recensé en octobre un excédent de pluies de près de 40 % par rapport aux normales. L’institut météorologique a par la suite fait le rapprochement entre la multiplication des catastrophes naturelles et le réchauffement climatique.
«Plus nous réchauffons la terre avec nos émissions fossiles, plus il y a de pluies extrêmes», a déploré Stefan Rahmstorf, professeur à l’Institut de recherche de Potsdam et membre du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Idem pour, le climatologue français Christophe Cassou : «chaque fraction de réchauffement contribue à cette intensification».
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