La soirée débutait dans la joie sur le campus de Howard, surnommé la “Harvard noire”, où Kamala Harris devait s’exprimer. Mais l’inquiétude a progressivement remplacé l’excitation.
Alors que les résultats tombent, les visages se ferment et l’angoisse prend le dessus. Les premiers résultats sont favorables à Donald Trump.
“Nous n’abandonnerons pas, mais j’ai peur”
Charlyn Anderson quitte Howard avant l’arrivée de la vice-présidente : “Je suis anxieuse, je pars, mes jambes ne peuvent plus me porter.” Si Trump l’emporte, “je pense au chemin qui nous attend”.
Ken Brown, ancien étudiant de Howard, est sous le choc : “C’est un très mauvais candidat, ça n’a pas de sens.” La foule, très jeune, semble sonnée.
Kwame Anderson était venue avec des amis dans l’espoir d’un “changement” : “Je prie pour que cette nation ne soit pas encore plus déchirée qu’elle ne l’est déjà, nous avons besoin de paix.”
Plus personne ne parle de “nuit historique”
L’expression “nuit historique”, qui était sur toutes les lèvres en début de soirée, a disparu. La chanteuse vêtue de blanc, couronne argentée sur la tête, a cessé d’entonner l’hymne américain.
L’université Howard est un lieu central dans la formation des élites noires américaines et dans le parcours personnel de Kamala Harris, qui y est retournée à plusieurs reprises depuis son diplôme en 1986.
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