«Direct Action» prend la cause à cœur

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Notre-Dame-des-Landes, l’aéroport enterrédossier

Tourné entre 2022 et 2023 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le documentaire de Guillaume Cailleau et Ben Russell construit une précieuse théorie de l’action faite de patience et de gestes quotidiens, modestes ou décisifs.

Direct Action, action directe. Les films agissent, et avant tout sur nous, qui aimons les regarder faire. Mais que nous font-ils vraiment ? On a toujours trouvé très drôle la phrase anticinéphile d’Appel, texte clé d’une partie du mouvement autonome français (diffusé en 2003, réédité en 2023 par les éditions Divergences), qui dit que l’empire sous lequel nous vivons remporte la bataille sur ceux qui luttent contre lui «chaque fois que le militant, au terme d’une dure journée de travail politique, s’affale devant un film d’action». Bon, le cinéma, ce divertissement, nous aliène, nous distrait de l’urgence à changer les choses. Mais si ce film d’action, à sens unique, détournant notre puissance d’agir, était plutôt un film d’actions ? Au pluriel, sur un terrain où le nombre fait la différence. Ce serait par exemple Direct Action de Guillaume Cailleau et Ben Russell, tourné sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes entre 2022 et 2023, donc après la victoire (en janvier 2018) du mouvement contre le projet d’aéroport, et jusqu’aux luttes voisines, récentes, toujours en cours, comme celle contre

Libération