Colère des agriculteurs : la FNSEA annonce de nouvelles actions pour dénoncer les « entraves » à la production

## Mobilisation des agriculteurs : Nouvelles actions prévues la semaine prochaine

**Paris, le 20 novembre 2024**

Le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a annoncé de nouvelles actions “mardi, mercredi et jeudi” prochains, en collaboration avec les Jeunes Agriculteurs (JA), pour dénoncer les “entraves” à l’agriculture.

Ces actions, qui cibleront des administrations, s’inscrivent dans le cadre de la mobilisation en cours depuis le début de la semaine, menée par la FNSEA et la JA dans 85 départements.

“Dans chaque département, ces syndicats cibleront des contraintes ou des entraves qu’ils jugent importantes. Ça peut être des représentants de l’Etat, des agences, ça peut être des liens avec les administrations”, a expliqué M. Rousseau. “L’objectif est, encore une fois, de mettre la pression pour dénoncer aujourd’hui ce qui n’est pas acceptable. Et, je le redis, toujours dans le respect des biens et des personnes”, a-t-il ajouté.

Parmi les revendications des manifestants figure notamment le retour de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne. “Je redis que l’écologie est une préoccupation pour les agriculteurs, mais (…) nous mettre dans des impasses, arrêter la production en France et l’importer d’ailleurs, ça ne fait pas avancer la France”, a considéré M. Rousseau.

**Oppositions à l’accord UE-Mercosur**

Moins d’un an après des mobilisations massives, les agriculteurs français continuent d’exprimer leur ferme opposition à la signature d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, alliance commerciale entre l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.

Pour les agriculteurs, cet accord signifierait l’arrivée sur le marché européen d’une concurrence déloyale, dans la mesure où les produits importés ne sont pas soumis aux mêmes normes que dans l’UE. Pour cette raison, et aussi pour des raisons écologiques, plusieurs pays européens, dont la France, s’opposent à la signature de cet accord en l’état.

**Vidéo explicative**

Pour mieux comprendre les raisons qui poussent les agriculteurs français à rejeter l’accord UE-Mercosur, regardez notre vidéo explicative “Comprendre en trois minutes” :

[Lien vers la vidéo explicative]

**Auteur**

Le Monde avec AFPLe Monde