**Le Choix : un film-concept à huis clos**
Dans son sixième long-métrage, Gilles Bourdos nous propose un huis clos original : une heure et quart dans l’habitacle d’une voiture, en compagnie d’un conducteur aux abois.
Inspiré du thriller britannique “Locke” (2013), “Le Choix” transpose l’histoire dans le décor parisien. Vincent Lindon remplace Tom Hardy au volant, et le suspense ravageur cède la place à un drame intime.
Joseph Cross (Lindon), chef de chantier, quitte tout pour rejoindre une maternité parisienne où doit accoucher une femme portant son enfant. Pendant le trajet, il tente de gérer trois urgences par téléphone : piloter le chantier, avouer son infidélité à sa femme et rassurer la parturiente en pleine panique.
Fait d’une suite de conversations téléphoniques, “Le Choix” repose sur un texte verbal qui suggère sans montrer. Le cinéma se limite alors à filmer l’alternance entre l’intérieur et l’extérieur de la voiture, le regard abattu du héros et la route qui défile.
Voix intérieure
Le dispositif minimal repose entièrement sur Vincent Lindon, qui livre une performance solo. Ses partenaires de jeu sont réduits à des voix à l’autre bout du kit mains libres. L’acteur utilise son registre habituel de “gestion de crise”, avec ses coups de gueule et son vocabulaire adapté.
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