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Diplomatie
A l’initiative de LFI, le bureau de l’Assemblée a voté ce mercredi la création de cet organe parlementaire d’échanges. Une décision symbolique qui ne fait pas l’unanimité.
Le bureau de l’Assemblée nationale a voté mercredi la création d’un groupe interparlementaire d’amitié France-Palestine. Cette mesure était portée par la vice-présidente insoumise Nadège Abomangoli et «majoritairement issue du Nouveau Front populaire», a-t-elle précisé sur son compte X, qualifiant cette naissance de «symbolique mais importante». Ce groupe d’amitié a pour but de favoriser les échanges entre les parlementaires français et palestiniens. Les activités principales de ce type de groupe incluent des réceptions de délégations parlementaires ainsi que des rencontres avec les ambassadeurs ou les acteurs politiques et culturels de deux Etats.
Une demande du même type avait été formulée en mai dernier, et rejetée par 11 voix contre 8. Mais le Nouveau Front populaire (NFP), favorable à ce groupe interparlementaire d’amitié, a depuis obtenu une majorité au Bureau de l’Assemblée nationale, organe qui réunit autour de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, les vice-présidents, questeurs et secrétaires de la Chambre basse.
Un pas vers la reconnaissance d’un Etat palestinien ?
Ces groupes d’amitié impliquent pour le pays concerné, selon des critères d’agrément définis en 1981, l’existence d’un Parlement de relations diplomatiques avec la France, et l’appartenance du pays à l’ONU. Or, «la France ne reconnaît pas l’Etat de Palestine», a souligné Gabriel Attal (Ensemble pour la République) dans une lettre adressée, ce mardi, à la présidente de l’Assemblée nationale ayant pour objet de lui faire part de son «opposition à cette décision». C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les relations entre la France et la Palestine faisaient l’objet d’un groupe d’études à vocation internationale, présidé par le secrétaire général adjoint du Mouvement démocrate (MoDem) Richard Ramos.
La création du nouveau groupe est une décision hautement symbolique, que certains perçoivent comme un pas vers la reconnaissance d’un Etat palestinien. La présidente du groupe LFI-NFP à l’Assemblée, Mathilde Panot, l’a qualifié sur X de «victoire lumineuse dans la nuit noire qui s’abat sur le peuple palestinien», pressant la France à «reconnaître l’Etat de Palestine pour que les Palestiniens ne soient plus exilés de leur propre terre». L’insoumise a également félicité la porteuse du projet, Nadège Abomangoli, qui elle aussi rappelle que «le gouvernement doit immédiatement reconnaître la Palestine».
La désignation du président de ce groupe d’amitié pourrait avoir lieu le 25 novembre prochain. Richard Ramos pourrait être candidat. «On ne peut pas avancer de façon commune si l’on a une dissymétrie dans notre Assemblée nationale», a-t-il confié à l’AFP, soulignant l’existence d’un groupe d’amitié entre la France et Israël.
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