A Bordeaux, le Festival international du film indépendant est moteur de recherches

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Récap

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Du 8 au 13 octobre, la 13e édition du FIFIB, qui accompagne les signatures émergentes, a offert son lot de découvertes avec des films entre quête de sens, disparitions et détectives en roue libre.

Tous les films n’excellent pas à nous rendre crédibles les métiers de leurs personnages. Ou plutôt, à nous convaincre que les acteurs à l’écran portent dans leur chair et sur leur tronche la fatigue de la vie qui va vite, la lessiveuse capitaliste et la tyrannie du bonheur qui va avec. Les films de Judith Davis n’ont jamais ce problème. Vous ne douterez pas un instant, devant Bonjour l’asile, qu’une telle est travailleuse associative au bout du rouleau, obligée de se marmonner des mantras d’Hannah Arendt pour s’endormir. Ou qu’un autre, promoteur hôtelier, se démène pour développer le «slow tourisme éco-conscient» à coups de «monorail décarboné» dans un «haut lieu de luxe» qui nécessitera d’expulser la ZAD hippie du coin. Les deux ignorent qu’ils sont des caricatures.

On n’a rien inventé de mieux que la comédie pour le leur apprendre. Sans laisser planer le doute sur où se situe le camp du bien (et y laissant sans doute une partie de la férocité qu’elle retournait plus franchement contre elle-même dans son premier film), le deuxième long métrage de Judith Davis rejoue à merveille ce qui faisait le charme dévastateur de Tout ce qu’il me reste de la révolution. Même troupe issue de son collectif théâtral, l’Avan

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