« S.T.A.L.K.E.R. 2 », le jeu vidéo ukrainien saisissant et postapocalyptique, percuté par la guerre

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S.T.A.L.K.E.R. 2 : Heart of Chornobyl (disponible mercredi 20 novembre sur PC et Xbox Series) a connu une genèse chaotique et sa sortie doit tout à la ténacité de son studio de développement.

Rencontrés au salon Gamescom en août, les développeurs ukrainiens de GSC Game World ont raconté les violents remous qui ont secoué la fabrication du jeu, entre les multiples reports, une pandémie mondiale et le déclenchement de l’offensive contre l’Ukraine par Vladimir Poutine en février 2022.

Face à l’invasion russe, la grande majorité des salariés (plus de 400 personnes) se sont exilés de Kiev à Prague, en République tchèque, tandis qu’une minorité est restée sur place, notamment pour aller au front.

Selon un communiqué de l’agence de presse gouvernementale RIA Novosti, S.T.A.L.K.E.R. 2 pourrait faire l’objet de « mesures draconiennes » : la Russie envisagerait de poursuivre pour apologie du terrorisme quiconque se procurerait le jeu sur son territoire.

Péter un boulon dans la Zone

Ce nouvel opus s’envisage comme le prolongement direct du triptyque original (paru entre 2007 et 2010). On y retrouve une capacité intacte à proposer des systèmes et mécaniques complexes et, surtout, un monde magnétique.

Afin de recharger un puissant et mystérieux artefact éteint en sa possession, Skif, notre héros, se lance finalement dans une expédition à travers la « Zone », c’est-à-dire la zone d’exclusion ceinturant Tchernobyl, un espace redevenu sauvage et transformé par la catastrophe nucléaire.

A peine un pied posé dans ces ruines aussi funestes que cafardeuses que les « anomalies » pleuvent déjà. Quasi invisibles à l’œil nu, ce sont des phénomènes physiques inexpliqués, comme des déflagrations qui vous sèchent sur place et qu’il est vital de détecter à l’aide d’objets métalliques.

Rations, divagations et radiations

C’est essentiellement par sa dimension de simulation de survie que le jeu invite à prendre la mesure de chacune de nos actions, à commencer par la gestion drastique de l’inventaire, très vite limité en poids.

Outre les armes à récupérer pour vous défendre, il est vital d’amasser des médicaments et des vivres, comme la vodka cosaque, indispensable alliée pour soigner l’irradiation.

Intraitable et radical dans sa proposition, S.T.A.L.K.E.R. 2 ne renie jamais son âpreté. Jeu de tir contemplatif, il invite à un voyage où l’on ne se sent jamais en sécurité.

L’avis de Pixels en bref

On a aimé :

  • Parcourir la Zone, prodigieux terrain vague peuplé de personnages captivants
  • L’exigence et le sang-froid que réclame l’aventure
  • Le travail d’orfèvre de l’immersion sonore

On n’a pas aimé :

  • Les bugs qui jalonnent l’aventure ici et là, jamais bloquants mais qu’on espère vite corrigés

C’est plutôt pour vous si…

  • Vous avez adoré les précédents opus de la franchise
  • Les arômes de la vodka et de la bière n’ont plus de secret pour vous
  • Vous êtes capable d’endurer un monde où un détecteur de radiations est votre seul ami

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • Vous détestez marcher
  • Vous pensez qu’un « first person shooter » est nécessairement survitaminé

La note de Pixels :

7 000 becquerels sur les 8 000 de la radioactivité naturelle moyenne du corps humain

Le Monde

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