Yvelines : les professeurs d’un collège de Chatou assurent vivre «dans un climat de terreur» à cause de leur principale

Une partie du personnel du collège Auguste-Renoir dénonce le «management toxique» de leur cheffe d’établissement, arrivée en 2021, et «l’inertie» de l’institution.

Elle ne vient jamais enseigner sans anxiolytiques dans son sac. Pendant plus de dix ans, Nathalie (1) se rendait pourtant «la fleur au fusil» au collège Auguste-Renoir situé à Chatou (Yvelines). Elle aimait cet établissement tranquille de 600 élèves où elle retrouvait une équipe d’une quarantaine de professeurs, soudée, pleine de projets et qui avait la confiance de sa direction. Mais en 2021, «une nouvelle principale est arrivée et elle a vite dégommé tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec elle, raconte Nathalie qui en a déjà pleuré en plein cours. Depuis, on vit dans un climat de terreur. On ne sait jamais à quelle sauce on va être mangés». Comme Nathalie, sept autres professeurs et deux autres membres du personnel, qui tiennent à rester anonymes, se disent victimes, auprès de Libération, d’un management «très toxique». Alerté, le rectorat de Versailles, qui souhaite répondre à la place de la direction de l’établissement, assure de son côté que «plusieurs actions ont été entreprises».

«La première approche de la principale consiste à flatter l’individu, à lui laisser entendre qu’il est unique, meilleur que ses pairs et que son mérite est noyé dans la masse, décrit Juliette, une autre enseignante. Il est ensuite invité à faire part de ses impre