Le 14 décembre, découvrez Confidences, le festival qui mêle l’intime au politique signé «Libé»

Le 14 décembre, découvrez Confidences, le festival qui mêle l’intime au politique signé «Libé»

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Que la bouche s’apprête à… partager son désir par un mot d’amour, un baiser ou une pipe. Ou qu’elle s’apprête à se refermer dans le silence et la honte ; la bouche toujours, dialogue. Alors, Libération prend langue et se faufile le 14 décembre dans les contradictions de notre époque, au Palais de Tokyo : entre amour et violence, déconstruction et conservatisme, émancipation et discrimination. Pour imaginer un festival qui défend une vie amoureuse et sexuelle émancipée, qui lutte pour un corps libéré des dominations et milite pour une intimité politique et une société responsable de ses dérives. Libération crie l’intime à travers une journée engagée et excitante, à vivre le samedi 14 décembre, toute la journée et jusqu’à tard dans la nuit au Palais de Tokyo, à Paris. Un événement créé en partenariat avec Asics, Tinder, Louie Media et le Palais de Tokyo. Inscrivez-vous vite, les places sont limitées !

A l’été 2024, Libé s’est baladé dans les archives françaises des journaux intimes, celles de l’association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique qui recueille chaque année les mémoires d’une centaine de personnes. Chacun de ces journaux regorge d’histoires personnelles jusqu’alors restés privées. A leur manière, ils racontent une époque, un rapport au monde et à soi.

Quand est-ce que l’histoire personnelle peut devenir publique ? A quel moment un récit intime devient-il mémoire collective ? Quand est-ce que les rires, les orgasmes, les cris ou encore les pleurs partagés au creux des draps peuvent-ils s’arracher à la chaleur de l’intimité ? Et à la fin, que fait-on de ces témoignages ?

Parler d’intime, c’est comme marcher en tongs sur une ligne de crête. D’un côté, il y a ce besoin de garder privé certains aspects de sa vie : pour un temps ou pour toujours. De l’autre, cette nécessité parfois ardente de faire connaître, de partager, de continuer de rendre l’intime politique et de reconquérir sa chambre à soi. Sans ces paroles, il n’y aurait jamais eu le mouvement #MeToo ou plus récemment notre enquête sur les hommes de la rue du Bac. D’un seul coup, ce sont les histoires qui font front par des mots, des visages et des corps. Dans quel but ? Certainement à moyen ou long terme, pour la société collectivement, celui d’une libération des corps, des désirs et des fiertés. Entre les deux la crête, le vertige, les tongs qui glissent et l’envie de ne pas tomber. C’est cette tension, parfois excitante, ou exténuante, que nous allons tirer dans Confidences. Celle d’une intimité puissante qui fait commun, des histoires tues ou mal racontées qui deviennent mobilisations joyeuses et collectives. Pour tirer le fil des contradictions de notre société, rendez-vous le 14 décembre au Palais de Tokyo toute la journée et jusqu’à tard dans la nuit !

Le 14 décembre, venez rencontrer l’illustratrice Coco, la poétesse et autrice engagée Kiyémis, l’humoriste Mahaut Drama, l’écrivaine Emma Becker, l’autrice Maud Ventura, la journaliste Nadia Daam, l’artiste et drag-queen Paloma, la députée Sandrine Rousseau, l’anthropologue Léonore Le Caisne, la réalisatrice et actrice Nikita Bellucci, la sexologue Amal Tahir, l’ancienne ministre Cécile Duflot, la journaliste et coprésidente de l’association des journalistes antiracistes et racisés Christelle Murhula, le directeur de Tinder France Benjamin Puygrenier, l’artiste Rim Battal, le pédopsychanalyste Bruno Clavier, etc. N’attendez pas pour, prenez vos places maintenant.

De 11h10 à 11h20. «Parisienne» : performance queer et féministe de Romy Alizée.

Romy Alizée n’est pas une inconnue des colonnes de Libération. Non pas pour sa plume mais pour son travail de photographe. Connue pour ses autoportraits, elle est fréquemment confrontée à la question suivante : comment fait-elle pour être à la fois devant et derrière (la caméra) ? Dans sa performance Parisienne, l’artiste se propose d’y répondre une bonne fois pour toutes. Attention certaines scènes de la performance seront nues.

De 11h30 à 13 heures. Corps : et si l’intime m’était conté ? (Salle Toguna) Dans son podcast The Meat, l’auteur italien Jonathan Zenti se confie sur son corps. Ô combien il l’aime, ce corps. Ce corps gros si souvent discriminé. Ce corps, interface entre le privé et le public, entre l’intime et la représentation collective. Pour ouvrir cette première édition du festival Confidences, mettons le corps, ses formes et ses mémoires, au cœur de la conversation. Autour de cette discussion, des artistes qui posent leur regard sur nos corps : qui en parlent, le décrivent, le filment et le rendent art. Ce corps qui exprime le désir, la fierté, la célébrité. Comment allier corps et estime de soi ? Comment filmer les corps et leurs désirs tout en s’émancipant des attentes sociales ? A partir de quels mots raconte-t-on ce corps intime et public ? In fine comment faire de notre corps un allié de notre émancipation quotidienne, amoureuse ou artistique ?

Avec l’autrice Maud Ventura, la drag-queen Paloma, l’actrice et réalisatrice Nikita Bellucci, la photographe, performeuse et réalisatrice Romy Alizée.

A découvrir

De 14h30 à 15h30. Dialogue parents-enfants : libérés, délivrés ? (Salle Toguna)

Souvent, les murs du foyer familial sont plus fins qu’on ne se l’imagine. On peut y entendre les rires des histoires racontées dans le cocon de la chambre des enfants. Les discussions enflammées des parents pensant que les mômes sont endormis. On peut y sentir les claquements d’une scène de sexe ou déceler les murmures d’une discussion sur l’oreiller. Et puis parfois le silence de l’absence. Autant de portes légèrement entrouvertes sur des intimités. Mais finalement, ces petits moments ne nous permettraient-ils pas d’en connaître un peu plus sur les personnes derrière les grands mots de «parent» et «d’enfant» ? Comment, dans une famille, apprend-on à se parler, à se confier et à tisser des liens de confiance, année après année ? Pour les parents, est-il possible de trouver un équilibre entre proximité et responsabilité ? A la fin, comment chacun trouve sa place pour se construire en tant qu’adulte ?

Avec la journaliste et autrice Nadia Daam, la députée Les Ecologistes Sandrine Rousseau, l’écrivaine Joséphine Tassy, le psychanalyse et auteur Kevin Hiridjee.

De 15h30 à 17 heures. Inceste : La société est-elle tout entière responsable ? (Salle Toguna)

Les victimes d’inceste prennent leur part : celle d’être en vie, celle de dire et de redire les faits. Celle de payer pour se reconstruire, au sens propre comme au sens figuré. Celle de se lever quand les fantômes des crimes subis reviennent. Mais les victimes peuvent-elles vraiment passer seules à autre chose quand les affaires d’inceste sont classées sans suite 70 % cas ? A qui incombe la responsabilité du crime : à la victime, à l’agresseur, à la famille ? Quels moyens sont donnés par la société pour cicatriser les conséquences de crimes qui touchent en moyenne trois enfants par classe ? Beaucoup y réfléchissent. Après que la première Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise) a recueilli les paroles, a sorti l’inceste de l’intime, l’objectif de la Civiise 2 est d’agir dans le présent. Mais avec quels moyens alors que chaque année, 160 000 enfants sont agressés sexuellement ?

Avec l’auteur et pédopsychanalyste Bruno Clavier, l’autrice du podcast 20 000 lieues sous ma chair Caroline Pothier, l’anthropologue Lénore Le Caisne. Rencontre animée par Maud Benakcha, journaliste à Libération.

De 16 heures à 17 heures. L’érotisme peut-il changer le monde ? (Tokyo Art Club).

Alors, puritaine notre époque ? Pas vraiment ! D’après une récente étude sur les sexualités dont Libé a profité pour mettre un joli cul à sa une, des libertés se gagnent : pour les femmes (en solo ou à plusieurs), pour les sexualités queer (pour une nuit ou pour la vie), pour le sexe chez les vieux qui, eux non plus, ne souhaitent plus retourner dans le placard. Alors pour profiter de ces bonnes nouvelles, plongeons dans les imaginaires d’artistes qui écrivent, dessinent et proclament l’érotisme pour nous demander : le sexe et l’érotisme peuvent-ils changer le monde ? Une heure de sexes entre dialogue, lecture et illustration.

Avec l’illustratrice Coco, l’artiste Rim Battal, l’auteur*ice, performeur*euse et docteur*e en études de genre Star Finch. Rencontre animée Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération.

De 17 heures à 18 heures. Dating : jeu, set et match ? (Salle Toguna)

En 2023, ce sont 2,3 millions de visiteurs uniques quotidiens qui sont allés sur les sites et applis de rencontre. Autant de personnes qui ont pu profiter de la meilleure expérience sexuelle de leur vie, rencontrer l’amour avec un grand A et débriefer, hilares, avec leurs amis après un rencard un peu foiré ! Et puis, entre toutes ces rencontres, tous ces mois, il est possible qu’il y ait eu des moments de pause. Au printemps 2024, Libé enquêtait sur la fatigue du dating. L’article rapporte que selon une étude des professeurs Ziyed Guelmami et François Nicolle, 88 % des utilisateurs d’appli de rencontre l’ont un jour désinstallé de leur téléphone. Parmi eux, plus des deux tiers disent l’avoir fait «par lassitude, pour leur caractère chronophage ou après une mauvaise expérience», le tiers restant ayant trouvé l’amour. Qu’est-ce que l’utilisation des applis dit de notre lien au love, à la sexualité, à la rencontre ? A-t-on vraiment plus le contrôle de nos rencontres sur la vie que sur les applis ? In fine, comment permettre des rencontres – IRL et sur appli – un peu plus joyeuses ?

Avec Amal Tahir, sexologue et créatrice de contenus, Benjamin Puygrenier, directeur de Tinder France, la sociologue et chercheuse à l’Ined, Marie Bergström. Rencontre animée Kim Hullot-Guiot, journaliste au service Modes de vie de Libération.

A lire aussi

De 10h30 à 12h30. «Cœurs tendres». Atelier d’écriture avec la poétesse afroféministe Kiyémis. (Tokyo Art Club)

L’atelier «Cœurs Tendres» invite les participants de tous horizons à plonger dans l’écriture poétique pour explorer l’amour et la vulnérabilité. Comment, dans une société qui valorise la sécurité et le contrôle, pouvons-nous réimaginer notre rapport à l’abandon, à l’ouverture et à la connexion ? A travers une série d’exercices d’écriture courts et immersifs, chaque participant sera encouragé à libérer son expression poétique et à toucher au plus près de son propre ressenti, explorant ainsi les amours – envers les autres, soi-même et son propre corps. La séance se conclura par un exercice d’écriture plus long, laissant à chacun l’espace d’exprimer pleinement les émotions traversées, avant une lecture finale qui donnera voix aux histoires et sensibilités de chaque participant. Les places sont limitées, inscrivez-vous vite !

De 14 heures à 16 heures. A la vie à l’amour. (Tokyo Art Club)

On se pose, on écoute et on dialogue. A la vie à l’amour, ce sont trois autrices qui viennent nous lire et discuter de leur ouvrage, de leur vision de l’amour. Entre Célèbre de Maud Ventura, l’Indésir de Joséphine Tassy et Amours silenciées : repenser la révolution romantique depuis les marges de la journaliste, autrice et coprésidente de l’association des journalistes antiracistes et racisés, Christelle Murhula.

De 14 heures à 16 heures. Quelles complexités de l’intimité queer ? (Power room)

La question de l’intimité queer est un voyage non linéaire entre les causes qui nous constitue et celles dans lesquelles on ne cesse d’évoluer. Telles que notre classe, nos espaces et nos assignations. Ce groupe de parole à pour but de permettre à chacun d’exprimer sa vérité sur l’intimité tout en ayant l’espace de réfléchir aux sources de celle-ci. Deux heures, animées par la Pride des banlieues. Inscrivez-vous dès maintenant, les places sont limitées !

La politique casse les oreilles. Les médias bourdonnent. Les réseaux sociaux aboient. Et si, juste un instant, on mettait tout sur pause ? Un moment suspendu, un soupir, une messe basse. Un temps où les murmures balaieraient les vociférations, et où la politique nous susurrerait ce qu’elle a à nous dire. Pour commencer la soirée, Libération vous propose une expérience immersive unique : une interview entièrement chuchotée et résolument décalée, tout en ASMR.

Le Tréma, créateur du compte ASMR Politics aux plus de 100 000 followers, recevra deux personnalités qui n’ont d’ordinaire pas la langue dans leur poche : Cécile Duflot, voix forte de la politique, et Mahaut Drama, voix éclatante de l’humour. Muni d’un casque audio, vous serez plongé au cœur du frisson, au plus près des invitées et des secrets soufflés.

Et quels secrets ! Nous parlerons d’amour et de politique, d’amour en politique, et de l’amour comme sujet politique. Ensemble, nous fuirons le bruit des polémiques pour poser les choses autrement : doucement, intimement, en toute confidence. Et qui sait ? Peut-être même que la politique vous détendra… Pensez bien à prendre vos places ici !

Dès 20h30. Concerts. (Toguna)

Concerts de la chanteuse Noor. Mélancolie et chagrin ont beau fournir à Noor la matière première de ses chansons, l’autrice-compositrice livre, avec Les histoires tristes me collent au corps, un premier EP réconfortant. La jeune femme y chante l’amour et ses peines, luttant contre la fatalité. Coproduit par la Suédoise Kerstin Ljungström, sophistiqué dans l’exécution, Les histoires tristes me collent au corps s’écoute comme on feuilletterait un journal intime. Des histoires tristes, oui, mais avant tout des remèdes qui célèbrent la force d’un désir qui épuise et rend vivant. Avec l’idée que la musique sera d’abord une affaire de sauvetage. Puis une performance de Zélie. Fragile et mutine, Zélie touche directement au cœur. Autrice, interprète et compositrice autodidacte, elle égrène ses premiers morceaux et laisse entrevoir une écriture forte et un univers où se mêlent pop dansante («Rengaine»), ballade moderne et émouvante («Chanteur») et piano voix touchants («Sous tes draps») et où elle évoque ses histoires d’amour, d’amitiés et de désir. Vous pouvez prendre vos places ici !

23 heures – 1 heure. DJ set (Toguna)

Soirée avec le collectif Sœurs Malsaines. Sœurs avant tout, parce que c’est une grande famille, féministe, queer, égalitaire et idéaliste. De la petite sœur qui se questionne et interroge le monde avec naïveté à la grande sœur, qui guide et protège ; en passant par la jumelle, l’alter ego celle qui nous ressemble et nous comprend. Malsaines parce qu’elles sont les filles de notre propre monde, à son image et pourtant bien conscientes de ses réalités et ses enjeux. A l’heure où les repères se mélangent et s’entrechoquent, être malsain pourrait se découvrir des sens nouveaux. Engagée dans la fête, Sœurs Malsaines forme un collectif pluridisciplinaire d’une centaine de membres (DJs, artistes, performers, fêtards, scénographes, responsables RDR) répartis sur tout le territoire français. De Paris à Marseille en passant par Lyon et Nantes nos cœurs font boum-boum au même BPM.

Parce que le moment des questions-réponses à la fin des débats ne suffit souvent pas, voici un temps de signature organisé à la librairie du Palais de Tokyo :

A partir de 13 heures avec Maud Ventura pour Célèbre et Mon Mari aux éditions de L’Iconoclaste.

A partir de 13 heures avec Emma Becker pour le Mal joli aux éditions Albin Michel.

A partir de 12 heures avec Kiyémis pour Et, refleurir, aux éditions Philippe Rey et Je serai votre pire cauchemar aux éditions Albin Michel.

A partir de 15h30 avec Nadia Daam pour la Gosse aux éditions Grasset.

A partir de 15h30 avec Kevin Hiridjee pour Qu’est-ce qu’un bon père aux éditions Fayard.

A partir de 16 heures avec Joséphine Tassy pour l’Indésir aux éditions de l’Iconoclaste.

A partir de 17 heures avec Bruno Clavier pour Devenir un bon ancêtre et Ils ne savaient pas aux éditions Payot.

A partir de 17 heures avec Léonore Le Caisne pour Dire, entendre et juger l’inceste et Un inceste ordinaire aux éditions du Seuil.

A partir de 17 heures avec Rim Battal pour X et excès aux éditions Le Castor astral.

A partir de 17 heures avec Star Finch pour Crache dans ma bouche puis crache dans mon autre bouche aux éditions Les Petits matins.

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