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Interview
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L’ancienne garde des Sceaux revient pour «Libération» sur un enjeu clé de la biodiversité : l’eau, essentielle aux hommes et aux écosystèmes, qui est aussi le reflet des inégalités.
Christiane Taubira a fait de la justice, et de la justice sociale tout particulièrement, la pierre angulaire de son combat. Si la parole de l’ancienne garde des Sceaux se fait rare dans les médias depuis son retrait de la campagne présidentielle de 2022, la native de Cayenne, qui revendique un engagement écologiste, prend la parole sur les crises qui secouent ce qu’on appelle communément les outre-mer. Elle réfute ce terme, qui renvoie à un héritage colonial et les cantonne à des territoires à part.
Le département de Mayotte est frappé depuis plusieurs mois par des crises sans précédent. Il y a peu, l’île était encore en proie au choléra. Comment en est-on arrivé là ?
Mayotte, c’est la figure paroxystique de la situation dans les «outre-mer». Celle-ci révèle toute une chaîne d’insuffisances, liées à un héritage, une législation inadaptée, une répartition de compétences irrationnell
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