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Enquête sur la secte Misa (1/2)
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Arrêté il y a un an, le leader yogi doit répondre notamment de «traite d’êtres humains» pour avoir séquestré des femmes munies de pots d’urine et censées attendre la «consécration» : une relation sexuelle avec le maître. «Libération» révèle les auditions du gourou, muet jusqu’à présent.
«Je suis le canal de l’énergie divine de l’amour.» Voilà comment se résume Gregorian Bivolaru. Ce canal, explique-t-il devant les enquêteurs français, «existe depuis toujours». D’où sa «capacité de transmettre cette énergie à ceux qui ont cette ouverture d’esprit». Tout juste arrêté, le gourou se raconte. Se sublime même. Ce Roumain de 72 ans, au cœur d’une affaire de traite d’êtres humains quasi sans précédent en Europe, cherche ses mots. Il décrit cette «transmission de l’amour» qu’il serait capable d’exécuter, à distance, vers ses milliers d’adeptes. «Les gens me demandent de leur faire la démonstration de l’état de joie ou de bonheur, ou d’autres émotions, clame-t-il. Il y a des centaines d’attributs divins que je peux amplifier. C’est comme un appareil radio.» Et de préciser : «Ceux qui pratiquent le yoga sont capables de telles démonstrations.» Cet instrument du bien peut-il aussi être l’instrument du mal, interrogent les agents de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). «Je n’ai jamais choisi, et je ne choisirai jamais de faire le mal, assure Gregorian Bivolaru. Mais bien évidemment, tout comme Jésus a eu des ennemis, moi aussi j’en ai. Il n’y a pas un être sur cette planète qui n’a pas d’ennemis lorsque c’est un être extraordinaire.»
Ce 29 novembre 2023, malgré ses prétentions divines, c’est bien le «mal», dont est accusé Gregorian Bivolaru, qui est scruté par la pol
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