«Hommage à l’hommage» : une fresque de Jean Jaurès réalisée à Toulouse pour les 100 ans de sa panthéonisation

«Hommage à l’hommage» : une fresque de Jean Jaurès réalisée à Toulouse pour les 100 ans de sa panthéonisation

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Une œuvre d’art géante intitulée «La mélodie des contrastes» recouvre désormais la façade du bâtiment où se situait le journal pour lequel l’homme politique de gauche a écrit.

A la veille des 100 ans de la panthéonisation de Jean Jaurès, le 23 novembre 1924, une fresque XXL en l’honneur de l’homme politique, penseur et journaliste, a vu le jour à Toulouse, une des villes les plus importantes de son parcours. L’œuvre recouvre la façade d’un bâtiment situé dans le centre de la ville, où se situaient les locaux du Midi socialiste, un journal publié entre 1908 et 1944 pour lequel Jaurès a écrit.

La fresque, intitulée «La mélodie des contrastes», a été réalisée en sept jours, et vise, d’après son auteur, à célébrer «l’unité dans la diversité» chère à Jaurès et sa vision politique, ainsi que «le vivre ensemble». Sur la fresque de 90 m², Jaurès, pris sur le vif en plein discours, est accompagné d’un empilement de caisses de batterie, qui renvoie notamment à l’association culturelle toulousaine Samba Résilles, occupant désormais le bâtiment du Midi socialiste.

Fresque de 90m2

C’est le peintre Rémi Tournier, originaire du Lot, qui l’a réalisée, reproduisant la statue en bronze du sculpteur Paul Ducuing «Jaurès orateur», tirée d’une des rares photos de l’ancien député, prise en 1913 lors d’un discours au Pré-Saint-Gervais. «La panthéonisation est une sorte de deuxième enterrement, donc pour moi, peindre une sculpture est une façon de rendre un hommage à l’hommage», explique l’artiste de 40 ans. Pour célébrer ce jour, une cérémonie a été organisée au Panthéon par le Parti Socialiste ce vendredi 22 novembre.

A Toulouse, Jaurès a successivement été enseignant à la faculté de Lettres et au lycée Saint-Sernin, journaliste et adjoint à la mairie, avant d’être assassiné à Paris en 1914. Il a ensuite été panthéonisé dix ans plus tard, en 1924. Des allées centrales de la ville portent son nom, tout comme l’Université toulousaine ainsi que la principale station de métro.

Libération

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