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Violences sexuelles
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Le gouvernement travailliste a annoncé ce lundi 25 novembre la création d’une infraction pénale propre à la soumission chimique. 10 000 personnes travaillant dans les bars vont aussi être formées d’ici au printemps 2025 pour aider les victimes.
Une avancée juridique et un plan d’ampleur. Le Royaume uni va créer une infraction pénale spécifique pour réprimer le fait de droguer quelqu’un à son insu afin de mieux protéger les femmes notamment dans les lieux de sorties la nuit, a annoncé Downing Street ce lundi 25 novembre.
Cette soumission chimique, appelée «spiking» en anglais, consiste à verser de la drogue dans le verre de quelqu’un ou à lui injecter sous forme de piqûre, et a lieu en majorité dans les lieux publics comme les bars ou les boîtes de nuit. Il s’agit d’un crime déjà puni au Royaume-Uni jusqu’à dix ans de prison mais il relevait jusqu’à présent de plusieurs législations (répression des drogues, agressions sexuelles), ce qui compliquait le travail de la police et des magistrats.
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Le Premier ministre Keir Starmer va réunir ce lundi des représentants de la police, des lieux nocturnes et des transports pour leur demander de se coordonner contre cet «acte lâche» et de mieux protéger les femmes lors des sorties nocturnes, a-t-il annoncé dans un communiqué. Quelque 10 000 personnes travaillant dans les bars et les pubs vont également être formées d’ici le printemps 2025 pour apprendre à repérer cette pratique, aider les victimes et rassembler des preuves.
6 732 signalements en un an
«Il peut être incroyablement difficile pour les victimes de signaler ces crimes odieux, et ces affaires sont souvent très compliquées à traduire en justice», a reconnu Keir Starmer. Le fait de créer cette infraction doit «encourager les victimes à se manifester, et garantir une réponse ferme de la police face à ces crimes épouvantables», a de son côté déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper.
Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, a promis de diminuer de moitié d’ici dix ans les violences à l’encontre des femmes et des jeunes filles. Entre mai 2022 et avril 2023, la police a reçu 6 732 signalements pour «spiking», dont près d’un millier de cas liés à des piqûres. Mais selon un sondage YouGov de décembre 2022, 10 % des femmes et 5 % des hommes britanniques disent en avoir déjà été victimes. La majorité des cas ne sont pas déclarés, faute d’avoir identifié les symptômes sur le moment. Et comme le corps évacue rapidement ces drogues, il devient alors impossible de fournir des preuves.
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Le procès des viols en série de Mazan, qui a lieu depuis début septembre à Avignon dans le sud de la France, a mis au premier plan le débat sur la soumission chimique dans de nombreux pays du monde. La présence lors des audiences de plusieurs dizaines de journalistes étrangers n’y est pas pour rien.
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