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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen
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La présidente des députés RN s’engage de plus en plus, en paroles, dans la voie d’une censure de Michel Barnier. Mais comment ne se verrait-elle pas reprocher le désordre qui s’ensuivrait ?
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Doit-elle prendre le risque d’apparaître comme un facteur d’instabilité alors que depuis des années elle est en quête de respectabilité ? Voilà le dilemme auquel Marine Le Pen est confrontée – en plus de sérieux ennuis judiciaires – et qu’elle semble peiner à trancher, alors que deux tiers des électeurs du Rassemblement sont, eux, clairement favorables au vote d’une motion de censure, quitte à ce que celle-ci soit déposée par la gauche. Depuis que Michel Barnier est entré à Matignon, le RN souffle alternativement le chaud et le froid, dans une posture qui apparaît bien souvent illisible, et surtout pas très crédible pour un parti qui s’autoproclame première force d’opposition. L’heure de vérité approche, possiblement avant les fêtes de Noël.
Il est certes plus confortable pour le parti d’extrême droite de se poser en arbitre des élégances plutôt qu’en acteur d’un jeu politique où tout le monde semble avoir des points à perdre. Mais ce flou sur ses intentions semble trouver ses limites. Et Marine Le Pen l’a visiblement compris.
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