Les entreprises minières étrangères sous pression au Sahel
L’arrestation du PDG de la société australienne Resolute Mining au Mali et les difficultés rencontrées par Barrick Gold illustrent la pression croissante exercée par les juntes militaires au pouvoir dans le Sahel sur les groupes miniers étrangers.
Ces régimes exigent la renégociation des contrats existants et réclament une part plus importante des revenus de l’industrie minière, dans un contexte de hausse des cours de l’or.
« Financer les campagnes militaires »
« Comme nous générons beaucoup plus de liquidités en raison du prix de l’or, l’une des conséquences malheureuses de cette situation est que les gens cherchent à obtenir une plus grande part du gâteau », a déclaré le directeur financier de Resolute, Chris Eger.
Les gouvernements ont besoin de revenus supplémentaires pour financer les campagnes militaires contre les groupes djihadistes et pour gagner la faveur de leurs populations respectives.
La Turquie et la Russie « invitées »
Ces méthodes expéditives refroidissent les ardeurs des investisseurs occidentaux. Le Burkina Faso a menacé de retirer les permis d’exploitation aux entreprises, tandis que le Niger a retiré un permis à Orano et GoviEx.
D’autres pays, comme la Turquie et la Russie, sont invités à investir dans le secteur minier, ce qui pourrait entraîner une recomposition du paysage des investisseurs.
Au Sénégal et en Côte d’Ivoire
Dans les pays voisins, le contexte est également favorable à une remise en cause des règles de fonctionnement. Le Sénégal a lancé un audit du secteur minier et pétrogazier, tandis que la Côte d’Ivoire envisage de réformer son code minier.
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