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TRIBUNE
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Depuis 2017, Marc Bloch est la cinquième personnalité à être honorée par Emmanuel Macron. Un record. Mais les initiatives mémorielles ne sauraient remplacer les politiques de cohésion sociale ni réparer les plaies de la démocratie, estime l’historien Guillaume Mazeau.
par Guillaume Mazeau, maître de conférences en histoire moderne Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne
Sous les applaudissements, Emmanuel Macron vient donc d’annoncer l’entrée de Marc Bloch au Panthéon. Révoqué de l’Université en raison de sa judéité en 1943, assassiné l’année suivante par la Gestapo, l’historien résistant sera donc la cinquième personnalité à être ainsi honorée depuis 2017. Et même la septième, si on compte les conjoints de Simone Veil et de Missak Manouchian.
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Solennel, Emmanuel Macron a également montré qu’il plaçait toute sa confiance dans l’effet vertueux de cette cérémonie. Pour le Président, il s’agit de lancer un message «pour les générations à venir» : que cette «volonté française émoussée par le conservatisme, endormie par le conformisme, amollie par la bureaucratie» ne cède jamais à la tentation du désespoir.
Il s’agit là d’une tradition : depuis longtemps, les commémorations et autres usages officiels de l’histoire sont considérés comme autant d’outils capables de façonner le «vivre ensemble», de promouvoir la tolérance et d’apaiser les tensions qui, périodiquement, nous opposent. Les premières réactions semblent donner raison à Emmanuel Macron : hier plus isolé que jamais, le Président a inspiré une vague de satisfecit unanimes. Le précieux héritage
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