Procès des viols de Mazan : des peines de 4 à 20 ans de prison requises contre les accusés

Procès des viols de Mazan : des peines de 4 à 20 ans de prison requises contre les accusés

Главная страница » Procès des viols de Mazan : des peines de 4 à 20 ans de prison requises contre les accusés
Procès des viols de Mazandossier

Dossiers liés

Entamé lundi, le réquisitoire des avocats généraux s’est conclu ce mercredi 27 novembre au matin. La peine maximale a été requise contre Dominique Pelicot. La parole va ensuite passer aux avocats de la défense pour les plaidoiries.

L’accusation a conclu son réquisitoire ce mercredi 27 novembre contre les 51 accusés du procès des viols de Mazan en expliquant que «le viol ordinaire n’existe pas. Que le viol accidentel ou involontaire n’existe pas». Le verdict que rendra la cour fin décembre délivrera «un message d’espoir aux victimes de violences sexuelles», a affirmé Laure Chabaud, l’une des deux représentantes du ministère public à la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon. Et d’ajouter : «Vous rendrez une part de son humanité volée à Gisèle Pelicot.»

Des peines de quatre à vingt ans de prison ont été demandées par l’accusation contre les accusés, lors d’un réquisitoire entamé lundi matin. La peine minimale a été demandée contre Joseph C., 69 ans, poursuivi pour atteinte sexuelle sur Gisèle Pelicot, la peine maximale contre Dominique Pelicot, décrit comme le «chef d’orchestre» de la décennie de viols sur son épouse, qu’il droguait aux anxiolytiques pour la livrer à des inconnus recrutés sur Internet. Toutes les autres peines requises s’étalent entre dix et dix-huit ans de réclusion criminelle.

Des verdicts attendus le 20 décembre au plus tard

Ces réquisitions sont sensiblement plus sévères que la moyenne générale des condamnations pour viols en France, qui était de 11,1 ans en 2022, selon le ministère de la Justice. Contre les 45 coaccusés poursuivis pour viols aggravés ou tentatives de viol dont les cas ont été abordés lundi et mardi, le parquet a ainsi réclamé des peines de douze à dix-sept ans de réclusion criminelle pour 32 d’entre eux.

Dans la foulée ce mercredi, les deux avocats généraux, Jean-François Mayet et Laure Chabaud, passeront le relais aux avocats de la défense. Et ce sont une trentaine de robes noires qui vont se succéder jusqu’au 13 décembre, à Avignon, pour les 50 coaccusés. Me Béatrice Zavarro sera la première à plaider, au nom de Dominique Pelicot. Le seul qui a intégralement reconnu les faits, depuis le début. Après elle, les plaidoiries des avocats des 50 coaccusés commenceront jeudi matin.

Outre les arguments concernant «l’emprise» et la «manipulation» dont leurs clients auraient été victimes de la part de Dominique Pelicot, qui leur aurait fait croire au scénario sexuel d’un couple libertin, plusieurs avocats devraient même tenter de plaider l’acquittement. Ainsi, pour au moins 33 accusés, ils ont d’ores et déjà expliqué qu’ils allaient plaider une altération du discernement. Après la défense, il restera alors une semaine aux cinq magistrats professionnels de la cour criminelle de Vaucluse pour délibérer puis donner leur verdict, attendu le 20 décembre au plus tard.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *