Au Pakistan, la police disperse une manifestation de soutien à l’ex-Premier ministre Imran Khan
Les partisans d’Imran Khan, de loin l’homme le plus populaire du Pakistan, ont quitté le centre d’Islamabad, mercredi 27 novembre au matin. Des affrontements de la veille, il ne restait que des carcasses de voitures et des débris.
« Les forces de sécurité ont attaqué des manifestants non armés et ont tiré à balles réelles. Beaucoup ont été blessés, d’autres sont morts. Nous n’avons pas de chiffres pour le moment », a affirmé, mardi soir, Faisal Amin Khan Gandapur, député du Pakistan Tehrik-e-Insaf (Mouvement du Pakistan pour la justice, PTI), le parti d’Imran Khan.
Islamabad en état de siège
La capitale, qui accueillait la visite du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait été placée en état de siège. Des conteneurs avaient été posés en travers des routes. Quelque 20 000 membres des forces de sécurité avaient été déployés. Les écoles avaient été fermées, et aucun quartier n’a échappé à des coupures d’Internet et de téléphonie mobile.
Rien de cela n’aura suffi à décourager les manifestants, qui ont bravé barricades et tirs de gaz lacrymogène pour entrer dans une zone hautement sécurisée de la capitale, aux abords des sièges des institutions du pays, où ils avaient prévu de tenir un sit-in pour réclamer la libération de l’ex-Premier ministre.
« Tout ce que nous voulions depuis le premier jour, c’était un rassemblement pacifique. Pourquoi créer tant de grabuge ? », regrette Zulfi Bukhari, ancien collaborateur d’Imran Khan.
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