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Enquête
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Confronté à de multiples mesures de restrictions, Airbnb n’en continue pas moins de se développer. Son modèle économique résiste à l’action des Etats et des villes soucieux d’éviter la raréfaction des locations «classiques» de longue durée.
Marie Nedellec, maire adjointe de La Rochelle, se souviendra longtemps de cette réunion publique de novembre 2022. Dans une salle du centre de la préfecture de Charente-Maritime, elle fait face à 200 personnes, pour l’essentiel des propriétaires de logements mis en location sur la plateforme Airbnb. «J’étais présente pour expliquer la nouvelle réglementation mise en place par la ville. A l’issue de cette rencontre, j’ai quitté la salle sous la protection d’agents de sécurité, tant les invectives étaient nombreuses.» Le site de location temporaire de logements a profondément modifié le comportement des voyageurs. Il inquiète les élus, toutes tendances confondues, au moins autant qu’il séduit les utilisateurs.
Pour tenter de réguler cette déferlante, la ville de Paris s’est carrément dotée, la semaine dernière, d’un nouveau plan local d’urbanisme (PLU). A partir du mois de décembre, dans les onze premiers arrondissements et dans une partie du XVIIIe, il sera interdit de changer l’usage d‘un logement pour permettre sa mise en location temporaire. Que ce soit pour les biens existants ou ceux construits dans le futur. Pour autant, ce durcissement sans précédent est-il de nature à bousculer le modèle économique d’une entreprise qui a réalisé l’an dernier 4,4 milliards de
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