L’après-Olivier Krumbholz a débuté. Après 25 ans à la tête de l’équipe de France féminine de handball, l’entraîneur a pris sa retraite après les Jeux olympiques, remportés par une médaille d’argent, son 15e podium dans une compétition internationale.
C’est à son adjoint depuis huit ans, Sébastien Gardillou, qu’incombe la lourde tâche de lui succéder. Son premier rendez-vous : le championnat d’Europe qui se déroulera du 28 novembre au 15 décembre.
Âgé de 49 ans, Sébastien Gardillou est l’homme des missions difficiles. Après l’échec de l’Euro 2022, terminé à la quatrième place, Olivier Krumbholz lui avait confié la tâche de réinventer le jeu d’attaque des Tricolores. Grâce à ses combinaisons sophistiquées, les Françaises avaient décroché, un an plus tard, un troisième titre mondial.
Dans l’euphorie générale, certaines joueuses l’avaient alors qualifié de “génie”. Cette réussite a convaincu les responsables de la fédération de lui confier la barre du bateau bleu, malgré ses réticences initiales : “C’est vrai, au départ, je n’étais pas candidat”, acquiesce-t-il, “mais Olivier m’a fait changer d’avis.”
Entre les deux hommes, aux caractères si différents, la collaboration a été aussi longue que féconde. “On a mis du temps à fonctionner ensemble, mais les dernières années, c’était un pied d’enfer !”, avoue l’ancien adjoint. “Nous étions très complémentaires : Olivier est quelqu’un de pragmatique et moi, je suis un rêveur, un créatif. J’ai été influencé par sa capacité à faire des choix forts. Mais je ne chercherai pas à l’imiter, car il est inimitable.”
Dans la nouvelle organisation mise en place, Sébastien Gardillou a choisi de s’entourer de David Burguin, analyste vidéo de l’équipe de France, et d’Amandine Leynaud, entraîneuse des gardiennes, tous deux promus au rôle d’adjoints. “Le cœur du réacteur doit devenir un trio”, insiste le nouveau sélectionneur, adepte d’un management participatif.
“En tant qu’adjoint, Sébastien était très proche des joueuses, toujours ouvert à la discussion, confirme Tamara Horacek, qui a repris le brassard de capitaine pendant la préparation de l’Euro en l’absence d’Estelle Nze Minko. J’ai hâte de voir ce que ça va donner !”
Cet enthousiasme est partagé par Amandine Leynaud, qui a connu Sébastien Gardillou à 16 ans lorsqu’il dirigeait l’équipe de France junior : “Il y a beaucoup de complicité entre nous, se félicite-t-elle. Sébastien s’inscrit dans la continuité d’Olivier. Les filles et le staff le ressentent. Il avait déjà depuis longtemps un rôle important. Il a montré sa compétence et nous avons eu de bons résultats. L’avoir choisi sécurise tout le monde.”
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