Reportage
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Forte d’une nouvelle loi adoptée le 7 novembre, la municipalité espère débusquer plus de loueurs hors la loi sur les plateformes de location de meublés touristiques et demander des amendes plus lourdes.
«Bonjour, est-ce que vous pouvez me dire si vous êtes ici juste pour quelques jours ?» Passage de la Brie, dans le XIXe arrondissement, un agent de la ville de Paris sort sa carte tricolore et tente d’en savoir plus auprès d’une touriste un peu étonnée qui vient de lui ouvrir la porte à l’heure du petit déjeuner. C’est ainsi que se pratiquent les contrôles de meublés touristiques afin de débusquer ceux en situation d’illégalité. En clair, les appartements mis en location sur Airbnb, Abritel ou encore Booking.com, alors que la législation en vigueur ne leur permet pas de le faire. Il s’agit de propriétaires ou de locataires d’une résidence principale qui ont déjà loué leur bien plus de 120 nuits au cours des douze derniers mois. Ou encore d’investisseurs dont le logement est mis en location de courte durée toute l’année, mais qui n’ont pas d’autorisation en ce sens.
Pour la seule ville de Paris, 25 000 biens immobiliers seraient ainsi hors la loi selon le maire adjoint chargé du logement et de la transition écologique, Jacques Baudrier. La municipalité a donc créé un service d’une trentaine d’agents dont la mission est de trouver les fraudeurs en la matière. L’objectif est également de sensibiliser leurs voisins souvent victimes de nuisances, en déposant des flyers dans les boîtes aux lettres. Une résidente de l’immeuble arrive sur ces entrefaites et se souvient de locataires éphémères ne trouvant visiblement plus leurs clés : «Il était 3 heures du matin et ils ont s
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