«After Show», bons compagnons de doute

Redoublant d’efforts pour tenter de comprendre l’époque, le collectif l’Avantage du doute revient avec un spectacle jubilatoire, concerné et foutraque nourri de confessions à la première personne.

L’avantage, avec l’Avantage du doute, c’est qu’on ne s’ennuie guère. Une impression revigorante, côté public, perceptible aussi sur scène, lorsqu’on regarde les auteurs-interprètes qui, parfois sur le côté en train d’écouter un partenaire soliloquer à l’avant-poste, ne parviennent pas toujours à réprimer l’incrédulité ou l’amusement.

L’Avantage du doute est un kolkhoze théâtral à qui il arrive d’étendre au cinéma son domaine de la lutte artistique – après Tout ce qu’il me reste de la révolution (2019), la sortie annoncée, mi-février 2025, de Bonjour l’asile de Judith Davis. Fondée en 2007, la branche armée d’idées et mots n’a toujours pas atteint l’âge de raison, dix-sept ans plus tard, tout en redoublant d’efforts (ou en feignant de… la nuance a son importance) pour tenter de comprendre l’époque telle qu’elle va – à savoir, soyons lucides, plutôt à vau-l’eau. «Les spectacles sont le fruit d’une écriture collective et, si chaque interprète ne dit pas exactement “ce qu’il pense” au moment où il prend la parole, il fait corps avec la pièce qui prend en charge d’une façon ou d’une autre ses interrogations personnelles», anticipe la feuille de salle, ici rédigée comme un mode d’emploi.

Un postulat qui, en live, pla