Réouverture de Notre-Dame de Paris : les artisans du chantier racontent leur expérience

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L’incendie de Notre-Damedossier

Cinq ans et huit mois après l’incendie de Notre-Dame, la cathédrale de l’île de la Cité s’apprête à rouvrir ses portes aux visiteurs. Une réouverture rendue possible grâce au travail d’ouvriers et d’ouvrières jonglant entre pression et aventure exceptionnelle.

«On a tous laissé un bout de nous sur ce chantier»

Maxime Matysiak, contremaître couvreur zingueur, 35 ans

«Je me souviens du jour où Notre-Dame de Paris a brûlé. Je me suis tout de suite dit “la flèche va tomber”. Quand ça a été le cas, j’ai espéré ne jamais être sur ce chantier, parce que j’imaginais un enfer à cause de la pression, de la médiatisation, etc. J’arrive en mars 2024 sur le site. Au départ, ça allait, mais ensuite, les délais nous ont fait accélérer. Et en septembre, on était dans ce qu’on a appelé “la période de guerre”. On a travaillé six jours sur sept, dix à onze heures par jour, pour tout rattraper. Finalement, on a réussi, mais à quel prix… Avec mes collègues, on dit qu’on y aura tous laissé un bout de nous.

«Ce chantier qu’on a fait sur cinq ans, normalement, il se fait sur quinze. Le travail a été exceptionnel, mais est-ce que le bâtiment durera aussi longtemps que si on avait mis dix ans ? Je ne suis pas sûr. On a peut-être été trop vite à certains endroits. Par exemple, sur le plomb utilisé pour la couverture, il est quasiment pur à 100 %. Pourtant, Viollet-le-Duc [architecte de la restauration de Notre-Dame au XIXe siècle, ndlr] disait explicitement qu’il ne fallait pas utiliser un plomb pur. Je l’annonce : le toit de la cathédrale deviendra rouge. C’est normal, parce que ce type de plomb va se tartrer d’une manière rougissante.

«C’est la bonne ambiance qui nous a fait tenir. Humainement, quelque chose d’unique s’

Libération

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