Visite d’Emmanuel Macron à Notre-Dame : alors, quoi de nef ?

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L’incendie de Notre-Dame de Parisdossier

Ce vendredi 29 novembre, le président de la République a déambulé pendant deux heures dans la cathédrale, restaurée et méconnaissable, manière de la présenter au public avant sa réouverture le 7 décembre.

Une visite comme une chorégraphie, un ballet mis en scène à la minute près. Ce vendredi 29 novembre 2024, durant près de deux heures, Emmanuel Macron a déambulé dans l’enceinte d’une Notre-Dame de Paris méconnaissable, suivi dans tous ses mouvements par une caméra retransmettant cette ultime visite du chantier de la cathédrale en direct à la télévision. Un exercice d’autosatisfecit pratique en des temps politiques troublés pour un président très fier d’avoir réussi le «défi insensé» d’une réouverture en cinq ans.

Témoignages

Mené par le chef de chantier, Philippe Jost, Emmanuel Macron était accompagné de son épouse, Brigitte Macron, de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de la ministre de la Culture, Rachida Dati, de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et de l’archevêque de Paris, Laurent Ullrich. La visite comportait plusieurs étapes à travers la nef, la croisée du transept et sa charpente, la charpente du chœur, la clôture nord du chœur, la chapelle Saint-Marcel, le déambulatoire Sud et, enfin, le chœur. A chaque halte, la petite bande avait rendez-vous avec certains des intervenants qui ont œuvré à ressusciter Notre-Dame après l’incendie qui l’avait ravagée en 2019. Parmi lesquels l’architecte et paysagiste belge Bas Smets, qui a conçu le nouveau parvis végétal pas encore tout à fait fini, le designer qui a réalisé le nouveau mobilier liturgique, Guillaume Bardet, les restauratrices de peinture murale Marie Pouliot et Marie Parant ou encore l’architecte en chef des monuments historiques, Pascal Prunet.

«C’est sublime, a lancé le Président, sourire béat aux lèvres, dès son entrée dans les lieux. Elle est à la fois réparée, réinventée et rebâtie.» Principal point d’extase collective : la blondeur nouvelle de la pierre, dépolluée grâce à la pulvérisation de latex, et qui s’est à cette occasion non seulement débarrassée du plomb qui l’avait contaminée, mais a aussi retrouvé sa couleur originelle, ternie par les années. Changeant totalement l’aspect de la cathédrale, et en particulier sa luminosité. «Ce qui m’a frappée quand je suis rentrée, a chuchoté Rachida Dati à l’oreille de Brigitte Macron, c’est que c’est clair.» La visite s’est terminée par un coucou au grand orgue, épargné par le feu mais rempli de poussière de plomb, et dont les 8 000 tuyaux ont dû être démontés et nettoyés individuellement, dans trois ateliers différents à travers la France, a expliqué l’expert organologue Christian Lutz.

S’il manque encore les chaises sur lesquelles s’assiéront les fidèles, dessinées par la designeur Ionna Vautrin et fabriquées dans les Landes, à Hagetmau, la «capitale de la chaise», tout est désormais prêt pour la réouverture de la cathédrale, samedi 7 décembre. Emmanuel Macron, qui fera à nouveau le déplacement, a promis aux Français un «choc d’espérance». Il prononcera ce jour-là un discours sur le parvis, et non à l’intérieur de l’édifice, séparation de l’Eglise et de l’Etat oblige. Le lendemain, il assistera à la messe de consécration de l’autel convexe en bronze dessiné par Guillaume Bardet, aux allures de coque de bateau. Un autel derrière lequel Anne Hidalgo a vu le signe de la devise de Paris, Fluctuat Nec Mergitur («Il est battu par les flots, mais ne sombre pas») – comme Notre-Dame finalement.

Libération

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