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Analyse
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Le pouvoir du président Tebboune, qui n’a cessé de se durcir depuis 2019, a lancé contre l’écrivain placé en détention une campagne musclée. Une manière de faire oublier ses propres échecs.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, réélu en septembre avec 94 % des voix, et son entourage ne s’y sont pas trompés. Que ce soit pour ses propos controversés sur l’islam et l’islamisme, parce qu’il s’est rendu en 2012 au Festival international des écrivains de Jérusalem alors que l’Algérie ne reconnaît pas l’existence d’Israël, parce que ses livres sont publiés en français et non en arabe ou parce qu’il a obtenu récemment la nationalité française, l’écrivain Boualem Sansal avait tout du coupable idéal. S’il se retrouve, depuis son arrestation le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, sous les projecteurs, c’est aussi, et peut-être même avant tout, pour servir de contre-feu à un pouvoir sous pression.
Les dirigeants algériens ont «sauté sur l’occasion pour régler leurs comptes pas seulement avec la France, mais aussi au niveau interne», analyse Salam Kawakibi, directeur du Carep (Centre arabe de recherches et d’études politiques) basé à Paris. «Les régimes dictatoriaux brandissent des marionnettes comme Sansal pour faire oublier aux gens les vrais problèmes et attiser l’union nation
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