Boualem Sansal, souffre-douleur d’un régime algérien dictatorial

Boualem Sansal, souffre-douleur d’un régime algérien dictatorial

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L’éditorial d’Alexandra Schwartzbrod

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Emprisonné, l’écrivain franco-algérien subit de plein fouet la vindicte du président Abdelmadjid Tebboune, courroucé par la prise de position de Paris sur le Sahara-Occidental et par les critiques de l’écrivain. Un inacceptable aveu de faiblesse.

Le régime algérien attendait la première occasion pour faire payer à la France sa volte-face sur le sujet sensible du Sahara-Occidental et son rapprochement tonitruant avec l’ennemi marocain. Il l’a trouvée en la personne d’un écrivain franco-algérien de 75 ans, qu’il n’a pas hésité à jeter derrière les barreaux pour «atteintes à la sûreté de l’Etat» à peine celui-ci avait-il le pied posé à l’aéroport d’Alger. Pour qui connaît Boualem Sansal, l’affaire serait risible si elle n’était aussi grave. Figure importante des milieux littéraires en France depuis son premier roman, le Serment des barbares (1999, Gallimard), consacré à cette guerre civile algérienne que le régime tente de mettre sous le boisseau, Sansal n’a rien de l’homme dangereux décrit par Alger. Avec sa queue-de-cheval et son air bonhomme, il se contente de viser ses cibles (les islamistes et l’autoritarisme algérien) avec des mots, un crime pour tous ceux que la liberté d’expression défrise. Ancien haut fonctionnaire au ministère algérien de l’Industrie, il avait eu le

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