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A la barre
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Dans ce procès pour maltraitance d’enfants confiés à des familles d’accueil dans l’Indre, les deux premiers prévenus ont été interrogés lundi. Devant le tribunal de Châteauroux, le couple de septuagénaires a essayé de minimiser les violences qui leur sont reprochées.
Bientôt deux heures que Colette M. se débat. Face au tribunal, la septuagénaire balbutie, se corrige, et finit par se contredire. A-t-elle été témoin de comportements violents de la part de son mari, Antoine M., ou de son fils Julien M., envers des mineurs placés par l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans sa famille ? «Je n’ai jamais rien vu. Mais j’étais là pour apaiser les choses quand les enfants pétaient les plombs.» A-t-elle assisté à cette clé de bras de son mari sur un des jeunes, comme ce dernier l’évoque au cours de son audition en 2017 ? «Je ne sais même pas ce qu’est une clé de bras. C’est prendre le bras et arrêter de faire une bêtise ? Alors oui, j’ai vu ça. Mais sur les violences, je ne peux pas dire oui, mais je ne peux pas dire non.» Jusqu’à ce que la question jaillisse. Me Myriam Guedj Benayoun, une des avocates des parties civiles, l’interroge : avec son passé d’éducatrice, parvient-elle à imaginer la détresse de ces jeunes ? Parvient-elle à ressentir une «once d’empathie» pour ces mineurs «nés sous X, pour la plupart violés, agressés ou maltraités par le passé ?» Colette M. formule la première réponse limpide de la matinée : «Non, pas du tout».
Colette M. et son mari sont les premiers prévenus appelés à la barre, lundi 14 octobre. Pendant une semaine, 19 personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Châteauroux : de 2010 à 2017, la famille M., constituée en association, aurait confié une vingtaine d’enfants en
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