Le métro de Thessalonique, un projet attendu depuis près de quarante ans
Malgré le ciel gris et la pluie fine, Ilias Alanidis, un retraité du centre de Thessalonique, n’a pas hésité à venir observer les avancées des travaux du métro tant attendu dans cette métropole du nord de la Grèce. « Enfin, notre calvaire est bientôt fini. Nous allons avoir la chance de pouvoir nous passer de la voiture. Notre vie va changer ! », s’extasie le sexagénaire.
Une ville en chantier depuis quinze ans
Sur la rue Egnatia, les commerçants ont subi pendant une quinzaine d’années les sons des marteaux-piqueurs et les échafaudages sur les trottoirs. Les loyers, en perspective de ce nouveau métro, n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, alors que les clients, agacés par le tumulte des travaux, ont déserté l’artère. Résultat : des dizaines de boutiques ont fermé.
Embouteillages incessants, manque de places de parking, insuffisance des bus et des voies cyclables : le centre est devenu chaotique. Le métro sera, pour beaucoup de citadins, une étape pour rendre la ville plus agréable. La première portion du métro sans conducteur doit desservir en dix-sept minutes 13 stations réparties sur 9,8 kilomètres.
« Actuellement, en voiture, à cause des embouteillages et des travaux sur le périphérique, nous mettons jusqu’à une heure et demie pour traverser [la ville] d’est en ouest. Alors, évidemment, de nouveaux transports en commun sont nécessaires », constate Spyros Pegkas, conseiller municipal.
Un projet attendu depuis près de quarante ans
L’idée d’un métro a émergé dès la fin des années 1980, et le premier appel d’offres remonte à 1992. « Nous attendons ce métro depuis près de quarante ans. C’est difficile de sauter de joie, mais la ville entre enfin dans une nouvelle ère. C’est l’occasion ou jamais de la rendre plus attractive », souligne, lucide, le maire de Thessalonique, Stelios Angeloudis.
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