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Enquête sur la secte Misa (2/2)
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Charismatique bras droit de Gregorian Bivolaru, poursuivi en France pour «traite d’êtres humains», Mihai Stoian a été arrêté en Géorgie, dans l’attente de son extradition vers Paris. Sur la base de témoignages inédits, «Libération» révèle l’ampleur de son rôle.
«J’ai vécu pendant six mois dans l’ashram de Mihai Stoian. Ils l’ont appelé “Paradise”, mais ce fut parfois comme l’enfer sur terre.» Maria (1) a la trentaine quand elle arrive dans ce lieu de retraite de Faxe, à 78 kilomètres au sud de la capitale danoise, Copenhague. Elle est alors attirée par les promesses de développement personnel à travers le yoga et le tantra, à l’instar de dizaines d’autres adeptes de la secte Misa, qui comptait jusqu’à récemment des dizaines de milliers de membres dans 35 pays. Pendant plus de cinq ans, entre 2015 et 2020, Maria navigue donc entre plusieurs branches de ce mouvement d’origine roumaine, depuis Bucarest jusqu’à la Thaïlande.
Mais la section danoise est singulière. C’est ici qu’opérait le numéro 2, œuvrant comme «chef exécutif» de cette secte créée en 1990, Mihai Stoian. Un Roumain de 55 ans que la justice française accuse d’être l’un des principaux organisateurs d’une traite internationale de femmes. Ces adeptes étaient envoyées à Paris pendant des années pour avoir des relations sexuelles sous emprise avec le gourou de Misa, Gregorian Bivolaru. Ce dirigeant septuagénaire a été finalement interpellé en novembre 2023 et mis en examen pour «viol, séquestration en bande organisée, endoctrinement et traite de person
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