Budget : le RN maintient sa menace de censure, le ministre de l’Économie appelle à la «responsabilité»

Budget : le RN maintient sa menace de censure, le ministre de l’Économie appelle à la «responsabilité»

Главная страница » Budget : le RN maintient sa menace de censure, le ministre de l’Économie appelle à la «responsabilité»
Gouvernement Barnierdossier

Le député d’extrême droite Jean-Philippe Tanguy a estimé ce samedi 30 novembre que «le gouvernement ne semble pas vouloir bouger», notamment sur la question de la revalorisation des retraites, l’une des «lignes rouges» du RN.

Pas question de desserrer l’étreinte sur sa proie à Matignon. Le Rassemblement national maintient sa menace de voter la censure la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale car «le gouvernement ne semble pas vouloir bouger», a affirmé ce samedi 30 novembre aux Echos le député Jean-Philippe Tanguy, spécialiste des questions économiques du RN.

«Nous attendons de voir le projet de budget de la Sécurité sociale lundi pour en tirer les conséquences. Si le texte n’a pas évolué et que le gouvernement décide d’un 49.3, nous voterons la censure», prévient-t-il.

A lire aussi

La leader du RN Marine Le Pen a donné «jusqu’à lundi» au Premier ministre Michel Barnier pour tenir compte des «lignes rouges» de son parti sur ce budget de la Sécurité sociale, l’un des trois textes susceptibles d’entraîner la chute du gouvernement, avec le budget de l’Etat 2025 et le projet de loi de fin de gestion 2024. Le RN juge insuffisante la concession faite jeudi par Michel Barnier qui avait renoncé à augmenter les taxes sur l’électricité.

Le budget de la Sécurité sociale doit revenir lundi devant l’Assemblée nationale pour adoption. Sans majorité, Michel Barnier pourrait actionner l’article 49.3 de la Constitution qui permet une approbation sans vote, mais expose le gouvernement à une motion de censure. Et si le RN votait une motion de censure de la gauche, le gouvernement tomberait.

«Hors de question de transiger»

«Nos lignes rouges sont les mêmes depuis le début de la discussion budgétaire et nous ne reculerons sur aucune de nos demandes. Hors de question de transiger sur la revalorisation de toutes les retraites au 1er janvier», a notamment déclaré Jean-Philippe Tanguy aux Echos. «C’est un casus belli. C’est un enjeu de justice sociale et un enjeu économique pour lutter contre la surépargne et relancer la consommation», a-t-il ajouté.

Pour faire des économies, le gouvernement voulait à l’origine repousser de six mois, au 1er juillet, l’indexation des retraites sur l’inflation. Mais il avait ensuite accepté que toutes les pensions soient revalorisées de la moitié de l’inflation le 1er janvier 2025, avec un second rattrapage pour les plus petites retraites six mois plus tard.

A lire aussi

De son côté, le ministre de l’Économie Antoine Armand a appelé «chacun à ses responsabilités» ce samedi. «L’absence de budget, l’instabilité politique entraînerait une augmentation soudaine et substantielle des coûts de financement de la dette française», a fait valoir le ministre lors d’un point presse au lendemain du maintien de la note de la France par l’agence S & P.

«Dans ce moment crucial, au-delà des clivages partisans, dans l’intérêt général, notre pays a besoin d’un budget et j’appelle chacun à ses responsabilités», a-t-il plaidé. Minoritaire, le gouvernement multiplie les compromis pour tenter d’échapper à une motion de censure.

«Au fond, on peut se poser une question quand celles et ceux qui avaient certaines lignes rouges en annoncent d’autres au fur et à mesure», a commenté Antoine Armand samedi. Ou le risque de céder à un maître-chanteur.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *