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A l’occasion d’un déplacement de deux représentants de l’UE à Kyiv ce dimanche 1er décembre, le président ukrainien a rappelé le besoin d’être «fort» pour discuter d’un éventuel cessez-le-feu avec Moscou.
De quoi refermer la porte récemment entrouverte. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce dimanche 1er décembre que son pays a besoin de plus d’armes et des garanties de sécurité de l’Otan avant d’éventuelles négociations avec la Russie pour mettre un terme à l’invasion de l’Ukraine lancée en 2022.
Alors que les appels à entamer des négociations avec Moscou se font plus pressants, y compris chez les alliés de Kyiv, Volodymyr Zelensky a assuré que son pays avait besoin «d’armes, y compris un bon nombre ou un nombre suffisant d’armes à longue distance, de différents types». Il a aussi évoqué la nécessité d’un «pas en avant avec l’Otan». «L’invitation de l’Ukraine à adhérer à l’Otan est nécessaire à notre survie», a-t-il plaidé, alors que Moscou affirme avoir lancé son invasion pour empêcher notamment un rapprochement entre Kyiv et l’Alliance atlantique. «Ce n’est que lorsque nous aurons tous ces éléments et que nous serons forts que nous devrons établir […] l’ordre du jour de la réunion avec les assassins», a estimé le chef de l’Etat ukrainien.
Volodymyr Zelensky s’exprimait après une rencontre avec la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa, tous deux en visite symbolique de soutien à Kyiv au premier jour de leur mandat. Ce voyage intervient alors que les tensions sont au plus haut entre Moscou et les Occidentaux après des frappes par l’Ukraine de missiles américains et britanniques sur le sol russe et le tir par la Russie d’un missile hypersonique expérimental et des menaces nucléaires.
Vendredi, Volodymyr Zelensky avait appelé l’Otan à offrir sa protection aux régions d’Ukraine encore contrôlées par Kyiv et a laissé entendre qu’il serait alors prêt à renoncer dans l’immédiat à récupérer les territoires occupés par la Russie. Vladimir Poutine réclame de son côté que l’Ukraine cède quatre régions du sud et de l’est que la Russie occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Otan.
Difficultés sur le front
Ces discussions interviennent à un moment où l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre un arrêt de l’aide américaine à Kiev et que les forces ukrainiennes reculent sur le front. Signe de ces difficultés, l’armée russe a revendiqué ce dimanche la capture de deux nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, Illinka et Petrivka, dans une région où ses avancées se sont accélérées à un niveau qui n’avait plus été vu depuis les toutes premières semaines de la guerre. Les frappes russes se poursuivaient aussi. A Kherson, dans le sud de l’Ukraine, trois personnes ont été tuées et 11 blessées dans l’explosion d’un mini-bus ce dimanche, selon les autorités locales.
L’Ukraine a aussi été visée ces dernières semaines par plusieurs vagues de frappes visant ses infrastructures énergétiques, qui ont provoqué des coupures massives de courant à l’approche de l’hiver.
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