Décryptage
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Le Premier ministre va «probablement» activer ce lundi l’article 49.3 afin d’adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Au risque de provoquer sa censure par le Rassemblement national, qui le tient «sous surveillance» depuis sa nomination.
Il n’était pas pressé, Michel Barnier. Contrairement à Elisabeth Borne, qui avait la main leste sur l’article 49.3 pour imposer ses textes budgétaires à l’Assemblée nationale, lui a repoussé le plus tard possible l’instant fatidique. Nous y sommes. Ce lundi 2 décembre à 15 heures, le Premier ministre va «probablement» engager la responsabilité de son gouvernement, pour éviter un vote qui serait à coup sûr défavorable sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Reculer pour mieux sauter ? Dans ce cas, la gauche déposera, sans surprise, une motion de censure, qui pourrait être débattue dès mercredi. Tentée de renverser un gouvernement sous sa «surveillance» depuis septembre, Marine Le Pen aurait là l’occasion de mettre sa menace à exécution. Si les 124 députés RN et leurs 16 alliés ciottistes joignent leurs voix à celles du NFP, le couperet tombera.
Dimanche, chacun campait sur ses positions. Marine Le Pen considérait en fin de journée dans une déclaration à l’AFP que «le gouvernement [avait] mis fin à la discussion». Ainsi a-t-elle lu l’entretien
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