Carlos Tavares, le patron de Stellantis, a démissionné dimanche 1er décembre de la direction du groupe franco-italo-américain.
Réputé pour son management sans concession, Carlos Tavares a finalement subi le sort qu’il a réservé ces dernières années à des dizaines de cadres dirigeants de son groupe jugés insuffisamment performants.
Après deux années exceptionnelles, la situation financière de Stellantis s’est subitement dégradée. Les parts de marché se sont mises à baisser, les stocks ont gonflé, mettant la trésorerie du groupe à rude épreuve.
Carlos Tavares se présentait volontiers comme un dirigeant étant dans le contrôle total de son entreprise. Il s’est laissé malgré tout surprendre par une crise qu’il a mal anticipée.
Sentiment de toute-puissance
Habité par un sentiment de toute-puissance, Carlos Tavares s’est mis à dos toutes les parties prenantes de l’entreprise : concessionnaires, fournisseurs, importateurs, syndicats et gouvernements.
Tant que les résultats étaient au rendez-vous, le conseil d’administration a laissé faire. Mais lorsqu’un patron est payé plusieurs dizaines de millions d’euros par an, les erreurs ne pardonnent pas.
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La chute de Carlos Tavares : les raisons de l’éviction du PDG de Stellantis
La corde de rappel tirée à l’initiative de John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, président et premier actionnaire de Stellantis, intervient de façon soudaine, sans même avoir pris le temps de lui trouver un successeur.
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« La démission de Carlos Tavares vient rappeler que les succès d’un patron ne constituent pas un gage de bonne fortune dans la durée »
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