## Liban : À Baalbek, la vie reprend son cours après la guerre
À Baalbek, ville du Liban située dans la plaine de la Bekaa, la vie reprend lentement après deux mois de guerre. Les frappes israéliennes ont fait 960 morts dans la région, selon le gouverneur de Baalbek-Hermel. Parmi les victimes figurent deux personnalités de la ville : Bilal Raad, chef de la défense civile, et Ali Allam, directeur de l’hôpital Dar Al-Amal.
### Un ordre d’évacuation israélien
Le 30 octobre, Israël a ordonné l’évacuation de Baalbek, menaçant la ville de bombardements. Bilal Raad a parcouru les rues pour appeler les habitants à partir.
### Le bombardement de la caserne des secouristes
Le 14 novembre, la caserne des secouristes de Douris, une localité voisine de Baalbek, a été bombardée. Bilal Raad et une dizaine d’autres personnes ont été tuées. Selon une source proche du dossier, des secouristes affiliés au Hezbollah s’étaient réfugiés dans la caserne. Le ciblage de ce centre est considéré comme un message d’Israël : aider ou avoir des relations avec le Hezbollah peut faire de vous une cible.
### La mort d’Ali Allam
Ali Allam, directeur de l’hôpital Dar Al-Amal, a été tué le 22 novembre dans sa maison. Selon une source humanitaire, le chef des secouristes du Hezbollah pour la Bekaa, Bilal Qataya, se trouvait chez lui au moment de la frappe, même s’il n’avait pas été invité.
### Un retour difficile à la normale
La ville de Baalbek est encore sous le choc de la guerre. Les condoléances rythment les journées des habitants. Ahmad Haydar, propriétaire d’un café sur la place de Baalbek, se souvient du silence terrifiant qui régnait pendant les bombardements. « Tout le monde se connaît. Il y a eu tant de morts », déplore-t-il.
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