Lois Veil : «Cinquante ans plus tard, il y a une forte stigmatisation de l’échec contraceptif»

Lois Veil : «Cinquante ans plus tard, il y a une forte stigmatisation de l’échec contraceptif»

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Entretien croisé

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La sociologue Cécile Thomé et l’historienne Bibia Pavard reviennent sur la manière dont l’accès aux droits à la contraception et à l’IVG a accompagné les transformations des rapports de genre dans la sexualité.

Les droits à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) s’analysent souvent au passé : la sexualité, l’amour suspendu à cette crainte d’une grossesse non désirée, au spectre de l’avortement clandestin, à ce contrôle de la société sur le ventre des femmes. Un demi-siècle après l’adoption des lois Veil, cet héritage se conjugue aussi au présent, dans les difficultés d’accès à l’IVG, les attaques réactionnaires, mais aussi dans la manière dont il modèle l’intimité des couples hétérosexuels.

Le premier texte du 4 décembre 1974, souvent enterré sous le second, entérine la libéralisation de la contraception, comblant les lacunes de la loi Neuwirth de 1967. Le deuxième du 17 janvier 1975 a définitivement marqué l’histoire, en ouvrant un droit très restrictif à l’avortement. Deux lois intimement liées,

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