Les œuvres du Louvre tirées à quatre épingles par Sophie Fontanel

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Mode

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Dans «Défilé au Louvre», la journaliste mode scrute les allures des sujets des œuvres exposées dans le musée. Une promenade légère et bien documentée.

Voyez les talons sur lesquels se perchait Louis XIV. Dix à douze centimètres de bois qui l’aidaient à dominer son monde. «Ce qui donne un sens formidable du maintien. Si important, le maintien. Dans aucune œuvre du Louvre on ne voit de personnage avachi», remarque Olivier Gabet, directeur du département des objets d’art du Louvre et ancien directeur du musée des Arts décoratifs (MAD). «Alors que la mode aime beaucoup la posture avachie, répond Sophie Fontanel. Elle s’est employée à créer des conventions d’attitudes ennuyées qui paraissent cocasses.» La journaliste de mode et l’historien dialoguent autour des allures des œuvres parsemées dans l’honorable musée. De leur double passion pour l’histoire de l’art et le vêtement, ils ont fait un livre, Défilé au Louvre, sous la plume de Sophie Fontanel.

L’idée semble trop bonne pour ne jamais avoir été exploitée : scruter les collections par le prisme vestimentaire. On découvre ainsi la parure précieuse d’un «génie bénisseur» sculpté dans un bas-relief sculpté au VIIIe siècle avant J.-C., la veste en velours d’un aristocrate peint par un grand maître flamand, le drapé d’une statue antique. Les silhouettes d’un autre temps sont observées «à la moderne», avec l’œil d’une critique de mode d’aujourd’hui, qui enrichit le tout avec des histoires parfois savoureuses. Le petit Luis Maria de Cistué y Martínez, peint en 1791 par Francisco de Goya, a passé de longues années dans le bel appartement d’Yves

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