Tirade d’Izïa Higelin contre Emmanuel Macron : l’enquête finalement classée sans suite

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Info Libé

Le parquet de Nice a conclu à «l’absence d’infractions suffisamment caractérisées», après les propos de la chanteuse visant le Président lors d’un concert à Beaulieu-sur-Mer en juillet 2023, a appris «Libération» ce vendredi. L’artiste avait subi de multiples condamnations publiques et des déprogrammations.

L’épilogue d’un épisode carnavalesque, qui aura pris des proportions démesurées. L’enquête visant la chanteuse Izïa Higelin pour «provocation publique à commettre un crime ou un délit» après ses propos sur Emmanuel Macron a été classée sans suite en mai 2024 par le parquet de Nice, a appris Libération ce vendredi 18 octobre. L’instance a pris cette décision «en l’absence d’infractions suffisamment caractérisées».

La procédure avait été ouverte en juillet 2023, sans qu’aucune plainte n’ait été déposée, après une tirade de la chanteuse, lors d’un concert à Beaulieu-sur-Mer, où elle imaginait le lynchage du président de la République. Entre deux chansons jouées sur scène au festival «Les Nuits guitares», Izïa Higelin, sur un fond d’accords de guitare, avait déclaré à propos du chef de l’Etat : «Il s’est dit là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à 20 mètres du sol telle une piñata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans [le film Orange mécanique].»

«Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois…» «Je vois déjà le gros titre de Nice-Matin demain : Izïa appelle au meurtre de Macron», aurait ensuite ironisé la chanteuse, avait rapporté le quotidien régional.

«Surtout pas prendre au premier degré»

Cela n’a pas manqué. L’adjointe au maire de Beaulieu (ex-LR macroniste) chargée de la Culture, Marie-José Lasry, assistait alors au concert, et s’était dite «très embêtée», au point d’aller témoigner à la gendarmerie et de «blacklister» Izïa Higelin de la ville des Alpes-Maritimes. Dans la foulée, la chanteuse avait été déprogrammée du concert du 14 juillet de Marcq-en-Barœul (Nord). L’élue LR Bernard Gérard avait jugé «scandaleux» les propos de l’artiste, et «d’une grande violence à l’égard du président de la République», ainsi que «pénalement répréhensibles».

La fille de Jacques Higelin avait alors pris la parole pour s’en défendre, évoquant une «histoire fantasmée», «un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien et qu’il ne faut surtout pas prendre au premier degré». «A aucun moment dans mes concerts, je n’incite à la violence ou à la haine. Ce sont toujours des lieux de bienveillance et d’amour, de folie et d’improvisation», avait-elle assuré. La justice lui aura donné raison.

Libération

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