Le Franco-Syrien Jihad Yazigi, rédacteur en chef de Syria Report, une lettre d’information en ligne sur l’économie syrienne, analyse les ressorts et les perspectives du réveil de l’insurrection anti-Al-Assad, qui a mené à la prise d’Alep par les rebelles islamistes d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), dimanche 1er décembre, et à la prise, quatre jours plus tard, de la ville de Hama.

On avait le sentiment que la guerre civile syrienne s’était achevée en 2018, avec la reconquête par le régime de Bachar Al-Assad de la Ghouta, la banlieue de Damas, et de la province méridionale de Deraa, les principaux bastions de l’insurrection avec la ville d’Alep, reprise par les loyalistes en 2016. Etait-ce une erreur ?
La guerre n’a en fait jamais pris fin. Elle a baissé en intensité, et elle s’est éloignée des principaux centres urbains, c’est ainsi qu’elle est passée sous le radar des médias. Mais les violences se sont poursuivies, notamment les bombardements russes sur la province d’Idlib, le bastion de HTC dans le nord-ouest. Il y a eu quelques pics, comme l’offensive turque contre le Rojava, la zone kurde dans le nord-est, en 2019, et l’intervention des forces d’Ankara contre l’armée syrienne, en 2020, autour d’Idlib.
Il ne faut pas oublier non plus Le Monde
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