Notre-Dame de Paris, un millénaire de grandeur, de ruines et de flammes

Notre-Dame de Paris, un millénaire de grandeur, de ruines et de flammes

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Notre-Dame de Paris connaît ce week-end une étape majeure de son histoire millénaire. « On y est », s’était réjoui Emmanuel Macron, le 29 novembre, lors de sa visite de la cathédrale, une semaine avant sa réouverture officielle. « Le choc de la réouverture sera, je crois, et je veux le croire, aussi fort que celui de l’incendie, mais ce sera un choc d’espérance », avait-il martelé. Des mots tournés vers l’avenir alors que l’édifice renaît de ses cendres.

Mais qu’en est-il de son passé ? Le Monde des religions vous raconte son histoire à travers dix grandes dates qui ont servi à construire la légende de ce lieu devenu un symbole de la France tout entière.

VIe siècle – La basilique avant la cathédrale

Devant Notre-Dame, une plaque fête discrètement son centenaire : le célèbre « point zéro des routes de France » a été installé ici en 1924. Et celui-ci pourrait aussi marquer le point zéro de la cathédrale. Car c’est sous son parvis que les traces d’une ancienne église ont été retrouvées au cours de fouilles menées en 1847.

Des mosaïques, des chapiteaux, puis d’autres vestiges exhumés lors de fouilles ultérieures révéleront peu à peu la basilique Saint-Étienne. Qui aurait peut-être elle-même été érigée, selon certaines hypothèses, sur un lieu de culte gallo-romain.

L’importance de cette basilique mérovingienne, probablement construite sous le règne du fils de Clovis Ier, le roi des Francs Childebert Ier (511-558), se remarque à sa monumentalité : avec une façade de 35 mètres et une longueur de 70 mètres, Saint-Étienne se composait de cinq vaisseaux – une nef et deux paires de collatéraux – copiant possiblement une église de Rome ou le Saint-Sépulcre.

1163 – La première pierre d’un joyau gothique

La basilique Saint-Étienne décline. Progressivement abandonnée au IXe siècle, elle n’est plus qu’une ruine au XIIe siècle. C’est justement au milieu de ce siècle qu’un évêque bâtisseur accède à l’épiscopat de Paris, Maurice de Sully (1120-1196).

Influent, en cours auprès du roi Louis VII (1137-1180), ce fondateur d’églises, d’abbayes et de diocèses décide de lancer la construction d’une grande cathédrale en l’honneur de la Vierge Marie. La première pierre est posée en 1163 en présence du pape Alexandre III (1159-1181), coup d’envoi d’un chantier aussi colossal que l’édifice : il s’étalera sur deux siècles.

Deux grandes périodes de construction sont menées. La première, jusque vers 1250, permet en particulier l’édification du chœur, de la nef et des deux tours. Il faudra à nouveau un siècle pour la façade nord, les transepts, la rosace et les chapelles. La durée du chantier est telle que, dans les ruelles de l’île de la Cité, se met à circuler une expression nouvelle : « Attendre cent sept ans. »

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Le Monde

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