Corée du Sud : Yoon Suk-yeol, un président trop clivant sur le gril

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Le très conservateur chef de l’Etat, élu en 2021, a échappé ce samedi 7 décembre à la motion de destitution qui le visait après avoir voulu imposer la loi martiale. Mais il continue de diviser le pays, surtout depuis l’échec de son parti aux législatives et la multiplication des scandales qui ont discrédité cet ancien procureur.

Président est décidément un métier très risqué en Corée du Sud. Certains ont été renversés, voire exilés, d’autres condamnés et emprisonnés, échappant à la peine de mort. L’un s’est suicidé, un autre a été assassiné. Et la seule femme qui a été présidente, la conservatrice Park Geun-hye, a été destituée en 2016 au terme d’une longue période de manifestations. Le président Yoon Suk-yeol n’a toutefois pas rejoint ce samedi 7 décembre la cohorte des proscrits et des bannis après une semaine politique folle en Corée du Sud, qui peut s’analyser comme un suicide politique pour Yoon. La motion en ce sens déposée par l’opposition n’a pas recueilli le quorum nécessaire en raison du boycott des députés du parti au pouvoir.

Au-delà de la sidération qui a saisi tout le pays après son coup de force, une question reste entière : comment est-il arrivé à la conclusion qu’il fallait imposer la loi martiale en Corée du Sud ? Comme si cela était la seule issue à ses déboires et aux impasses politiques. Comme si la quatrième économie d’Asie, accolée à une dictature nucléaire, n’avait pas été assez éprouvée par la guerre, les coups de force militaires et les longues années de répression meurtrière. Avant d’instaurer la démocratie et un solide Etat de droit à partir de 1987. Yoon a tenté de justifier son choix en disant vouloir «protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’Etat».

Libération

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