Personne ne peut massacrer son peuple sans en payer le prix. Ce principe, auquel trop de dictateurs parviennent pourtant à échapper, s’est abattu, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre, sur le régime de Bachar Al-Assad. Fossoyeur de sa dynastie, ce dernier a fui dans la honte et le déshonneur, emporté par une offensive fulgurante de nationalistes islamistes. Elle a mis à nu le délabrement d’un système qui aura eu pour constante pendant plus d’un demi-siècle l’impéritie, la torture et l’écrasement de la moindre voix dissidente.
- On ne peut que saluer l’effondrement spectaculaire de ce régime sanguinaire.
- Cette débâcle rappelle un autre principe : une dictature n’est jamais durable.
- La Syrie n’est plus qu’un amas de ruines, vidée de ses forces vives. Tout est à reconstruire.
Un peuple longtemps tenu à distance
- Le passé djihadiste et la nature islamiste de la faction armée déterminante dans la mise à terre du régime syrien, Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant), ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie, sont évidemment de nature à nourrir les inquiétudes.
- Les insurgés qui ont renversé Bachar Al-Assad ne sont pas arrivés à Damas sur les épaules de mentors intéressés.
- Il faut donc espérer que les Syriens libérés par eux-mêmes se montrent à la hauteur de la tâche herculéenne qui les attend.
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