Vous avez aimé la musique des Jeux olympiques ? Vous pouvez la relancer, si elle n’est pas déjà dans votre Spotify, car Léon Marchand vient de remporter une nouvelle médaille d’or. Dans la dernière étude #MoiJeune réalisée pour 20 Minutes par notre partenaire OpinionWay*, le nageur est plébiscité par 35 % des votants comme « Personnalité de l’année ». Il est suivi de près par Gisèle Pelicot, victime sous sédation d’innombrables viols et qui a fait le choix d’un procès public.
Léon Marchand « transpire le naturel, c’est un jeune de leur âge qui leur ressemble », analyse Éléonore Quarré, responsable des études société chez OpinionWay. Le quadruple champion olympique a porté haut les couleurs de la France cet été, tout en « se montrant très humble dans son rapport à la réussite ». A 22 ans, le Toulousain a « quelque chose qui peut éveiller un “pourquoi pas moi ?” » chez les jeunes. Car ces derniers n’hésitent pas à affirmer qu’on peut recevoir ce titre de « personnalité de l’année » la plus inspirante avant ses 30 ans.
Des choix très genrés
Derrière, Gisèle Pelicot « incarne très bien les valeurs d’authenticité (69 %), de courage (49 %) et d’empathie (42 %) », qualités les plus recherchées par les jeunes, loin devant le talent (31 %), le charisme ou encore la réussite (11 %). « On est dans une logique anglo-saxonne de faille personnelle, de résilience face à l’épreuve », qui inspire le respect aux jeunes, traduit Éléonore Quarré.
Mais plutôt que d’une victoire en solitaire pour Léon Marchand, Éléonore Quarré préfère évoquer un « ticket » Marchand-Pelicot très genré. La septuagénaire, qui figure également dans le classement des « 100 femmes inspirantes et influentes » de la BBC, fait l’objet d’un « plébiscite impressionnant chez les femmes » (43 %), alors qu’elle n’arrive qu’en 4e position pour les hommes, derrière Donald Trump et Antoine Dupont.
Avec le score de Jordan Bardella (9 % des hommes), « cela illustre bien la tendance des jeunes hommes à aller vers le masculinisme », observe Éléonore Quarré. A l’inverse, chez les jeunes femmes, ce sont Marine Tondelier et Kamala Harris qui arrivent en tête des personnalités politiques. « Elles incarnent des luttes pour l’égalité, pour l’environnement, l’accès à l’IVG » qui dépassent la pure politique. Essentiel pour une génération engagée mais « plus éloignée de la politique », un phénomène « flagrant » pour les femmes. Elles ne sont ainsi que 3 % à estimer que la personnalité peut être issue de la politique, mais 45 % veulent une personne qui s’illustre « pour l’égalité et les droits humains ». Les jeunes femmes citent ainsi Artus, associé au film Un p’tit truc en plus, à 14 %.
Tout pour l’actualité
« On reste sur des déterminants très genrés dans les rôles modèles, on s’inscrit dans son genre » approfondit Éléonore Quarré. Ainsi, Léna Situations et la thématique du body positive ne trouvent grâce qu’aux yeux des femmes. Mais elle observe aussi que le classement « s’inscrit dans l’actualité depuis le mois de juin », entre les Jeux olympiques, l’élection américaine, le procès de Mazan ou la crise politique française. Un vrai changement. « La période post-Covid a été marquée par un repli sur la sphère intime, les jeunes parlaient beaucoup de proches qui les inspiraient. »
Mais l’actualité a été la plus forte, « on a été matraqués de personnalités avec des incarnations très fortes » qui ont marqué la jeunesse. Quoique, pas toute la jeunesse. Cette année, 220 Minutes
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