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Le portrait
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Célèbre rédactrice de mode du «Vogue» américain, élevée au rang de bras droit d’Anna Wintour, la rousse flamboyante de 83 ans dessine des chats, son animal totem, sur des céramiques de la maison Astier de Villatte.
C’est bien connu, un chat retombe sur ses pattes. Grace Coddington, rousseur flamboyante et peau diaphane, les lèvres rouge vif et l’air tranquille comme un persan, a, cette saison, un pied dans une attelle, la cheville cassée à deux endroits. Paris est détrempé ce matin d’octobre, et la dame, au profil hautement reconnaissable, avance à petits pas sans mot dire. Elle a glissé dans sa maison des Hamptons, à l’est de New York, et vient de passer sa convalescence dans cette péninsule tranquille que les riches et parfois célèbres new-yorkais affectionnent.
Grace Coddington, née à Anglesey dans le nord du pays de Galles en 1941, a surmonté des événements bien pires. Elle fait partie de cette catégorie de personnes qui ont frôlé la mort et déposé un baiser sur son front avant de rebrousser chemin. Ce fut le cas à deux reprises. Elle a ainsi réchappé à un accident de voiture à 26 ans alors qu’elle venait de commencer une carrière de mannequin. «Ça a eu des conséquences graves, car ça a détruit mon visage», se souvient-elle. Elle passe cinq fois sur la table d’opération et change déjà de vie pour devenir styliste. «J’étais jeune, donc je n’avais pas vraiment pris une véritable direction, mais on peut dire que j’ai bifurqué.» Elle a eu le temps de poser pour le photographe David Bailey, la créatrice Mary Quan
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