Raphaël Glucksmann : «Le camp présidentiel doit remettre en cause ses dogmes»

Pour le député européen, la gauche doit accepter les compromis pour trouver au moins «un accord de non-censure» et ainsi empêcher l’extrême droite de profiter du «chaos». Il balaie les procès en trahison des insoumis, et constate que l’unité de la gauche en 2027 est peu probable.

Au lendemain des européennes, qui l’ont placé en tête de la gauche, le fondateur de Place publique entendait opérer un travail de clarification à gauche, en se démarquant de Jean-Luc Mélenchon. Après la chute du gouvernement Barnier, il assume encore sa différence avec les insoumis en appelant à des discussions avec le bloc central pour «libérer le gouvernement de la tutelle de l’extrême droite».

Cinq jours après la censure du gouvernement Barnier, quelle sortie de crise entrevoyez-vous ?

La porte de sortie, c’est le respect du vote du 7 juillet. Enfin ! Il n’y a pas de miracle. Si vous ne respectez pas le vote des électeurs, c’est le chaos et ça se termine sur une motion de censure. Or, il n’y a qu’une certitude : le vainqueur des élections, c’était le front républicain. Et cet été, c’est l’inverse qui a été fait, avec le refus partagé d’un dialogue entre les forces qui composent le front républicain, débouchant sur un gouvernement de droite minoritaire et donc dépendant du bon vouloir de Marine Le Pen. Il faut enfin prendre en compte le vote des Français et se montrer dignes de leur mobilisation et de l’effort sur eux-mêmes qu’ils ont été capables de faire le 7