«Il s’est servi de moi pour assouvir ses fantasmes» : le profil de Cyril B. accusé du procès des viols de Mazan

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Procès des viols de Mazandossier

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Jugés depuis trois mois à la cour criminelle départementale du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique. Parmi eux, Cyril B., 47 ans, assure ne pas avoir vu le visage de Gisèle Pelicot avant le procès.

Pendant plus de trois mois, Libération a suivi le procès des viols de Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer celle qui était alors sa femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés se sont succédé à la barre de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Libération dresse les profils de ces hommes, la plupart poursuivis pour «viol aggravé», avant le verdict prévu d’ici au 20 décembre.

Nom : Cyril B.

Age : 47 ans

Profession : chauffeur routier

Faits : une venue, le 3 novembre 2018

Statut : comparaît libre, après 17 mois en détention provisoire pour «viol aggravé»

Peine requise : 12 ans

Régulièrement, il s’essuie le front, visiblement nerveux. La première fois que Cyril B. aurait vu le visage de Gisèle Pelicot, c’est dans la salle d’audience du procès des viols de Mazan. Ce consommateur important de cannabis, habitué des rencontres libertines et tarifées, dit avoir voulu «du sexe pour du sexe». Si en garde à vue, le routier avait reconnu avoir commis un viol et avoir eu connaissance de l’administration de somnifères, devant la Cour, il se dédie. Ces paroles auraient été prononcées sous «la pression» pour aller «dans le sens des enquêteurs, sortir de là plus vite», répond-il avec insolence.

Rencontré sur le site Coco quelques jours avant sa venue, Dominique Pelicot lui aurait dit chercher un homme «pour s’amuser avec lui et sa femme». Une fois à Mazan, le retraité aurait prétexté que son épouse était en proie à la fatigue : «Elle est allée s’allonger. Elle va se réveiller petit à petit.» Dans la chambre, il ne voit «pas son visage qui tombe», n’entend pas ses ronflements. Les vidéos diffusées attestent au contraire qu’ils étaient très audibles. «C’était moins fort», tente-t-il. Citée à la barre, la juge d’instruction balayera ces doutes. Pour ce fils de boulangers, ayant connu une enfance heureuse bien que solitaire en raison de la profession de ses parents, Gisèle Pelicot n’aurait «été victime que de son mari». Dominique Pelicot «s’est servi de moi pour assouvir ses fantasmes», jure l’accusé. Sa compagne, rencontrée après les faits, le soutient. «Je ne le considère pas comme un violeur, pour moi, il ne s’est pas posé les bonnes questions au bon moment.»

Libération

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