Précarité énergétique : dans l’Hérault, «la nuit nos chats nous tiennent chaud dans le lit»

Propriétaires frileux face aux travaux de rénovation, logements anciens étouffants ou glacés au gré des saisons, immeubles mal isolés en bord de mer… La précarité énergétique se vit au quotidien pour de nombreux habitants de la région montpelliéraine.

Chauffer un peu, beaucoup… ou pas du tout. Selon le baromètre 2024 du médiateur national de l’énergie, réalisé auprès de plus de 2 000 foyers en France, les trois quarts des interrogés ont restreint le chauffage pour limiter les factures. Conséquence : 30 % des ménages disent avoir souffert du froid dans leur logement, proportion qui a doublé en l’espace de quatre ans.

Ce fléau est loin d’épargner l’Hérault. Un couple de sexagénaires locataire d’un appartement mal isolé situé au sud de Montpellier témoigne : «Le propriétaire a récemment posé une clim réversible, sauf qu’elle ne fonctionne pas… Il nous a dit qu’il la changerait fin décembre.» Et d’ici là ? Ce couple aux maigres revenus, et dont la location n’est pas déclarée, n’a guère le choix : «On dispose d’un vieux convecteur mais il consomme tellement qu’on ne l’utilise pas. Alors on met des pulls, on s’enroule dans des plaids. Et la nuit, nos chats nous tiennent chaud dans le lit.»

D’autres optent pour le «c