Le retrait des forces françaises du Tchad a débuté le 10 décembre avec le décollage de deux Mirage et d’un avion de ravitaillement de la base aérienne de N’Djamena.
Cette décision fait suite à la rupture des accords de défense entre le Tchad et la France, jugés obsolètes par le président Mahamat Idriss Déby.
La France a été un allié indéfectible du Tchad depuis la prise de pouvoir d’Idriss Déby en 1990 jusqu’à sa mort en 2021.
Le départ du Tchad porte une dimension supplémentaire, car il s’agit du quatrième pays africain en trois ans à demander le départ des troupes françaises, après le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Les journalistes n’ont pas été autorisés à assister au décollage des avions.
Un échange “glacial”
Le troisième Mirage n’a pas pu décoller en raison d’un problème de moteur mais partira dans les prochaines 48 heures.
La visite du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, s’est terminée par un échange “glacial” avec le président Déby, selon plusieurs sources.
Le Tchad reprocherait à la France son absence de soutien lors de l’opération contre Boko Haram, des ingérences dans la guerre au Soudan et des remarques sur les élections législatives.
Dans son communiqué, N’Djamena laisse toutefois la porte ouverte à un “dialogue constructif” pour préserver les relations bilatérales dans d’autres domaines.
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